Nous constatons avec amertume que certains hommes politiques allument le bûcher de la discorde sociale. De jour en jour, chacun y apporte son fagot à travers des propos anti-républicains. Le dernier de la série se résume aux élucubrations du moaga du plateau central. A l’heure où le défi sécuritaire et de développement préoccupent les Burkinabè, ces opposants ont choisi de fragiliser la cohésion sociale en la polarisant autour de deux aspirations majeures de la classe politique nationale :
-La première aspiration est l’appel à la cohésion et l’unité nationale afin de mobiliser les ressources financières, matérielles et morales propres à soutenir le développement endogène du Burkina Faso à la lumière du seul référentiel crédible : le PNDES. C’est dans cet esprit que le groupe parlementaire MPP s’est réuni à Léo du 22 au 24 septembre 2016 autour de la question prioritaire de l’emploi, notamment pour les jeunes. Pour devoir de mémoire, le parti a rappelé son rôle d’avant-garde et sa forte mobilisation contre le passage en force pour le pouvoir à vie .Toute chose recommandée par le CFOP. Les mesures concrètes sont d’autant plus appréciables que le groupe parlementaire MPP suggère l’activation des fonds du ministère de la jeunesse, les reformes éducatives ad hoc, etc.
-La seconde aspiration est l’appel à la discorde sociale afin de confiner l’horizon du peuple burkinabé aux ambitions d’une poignée d’hommes politiques et sacrifier son combat héroïque sur l’autel de l’égoïsme. Ainsi, l’état de droit est une simple farce altérable au gré d’ambitions personnelles. Sous le mode du matraquage médiatique, cet agenda caché se révèle chaque jour par la stigmatisation, la vindicte contre la république, ses institutions, ses serviteurs. En effet, ces politiciens cyniques, mauvais perdants, ne caressent que la sordide idée du chaos au Burkina Faso pour « rebelotter ». Au nombre de ceux-ci, s’illustrent l’opposition burkinabé dans son ensemble et le fameux Dr Ablassé OUEDRAOGO en particulier.
Le discours de ce dernier digne des voluptés folles de son cadre d’inspiration, le BENBAO (night club) déconcerte de plus en plus l’opinion nationale par sa mégalomanie, son ignorance grossière et sa symbolique perverse. Pour mémoire, nous ne citerons pas sa fameuse trilogie (moaga du plateau central, musulman, cercles d’affaires) sur JEUNE AFRIQUE pour justifier ses prétentions à la présidence du Burkina Faso tant leur essence confirme le score du Faso Autrement aux élections présidentielle, législatives et municipales.
A tout seigneur tout honneur ! Respectons le Sacré, dont la vénération affermira notre rêve pour un meilleur Burkina Faso.
A ses tanks d’assaut contre la république (ethnie, religion, nébuleuse internationale), notre docteur vient d’ajouter le dénigrement systématique du groupe parlementaire MPP pour avoir témoigné du rôle moteur joué par le MPP pendant l’insurrection victorieuse du Burkina Faso. Nul n’ignore le procès d’intention contre le MPP qu’ameute l’opposition, dont Ablassé OUEDRAOGO n’est qu’une trompette. Nous regrettons moins l’envie que l’ignorance sur cette question du droit des partis politiques. Pour mémoire, nous rappelons qu’en France récemment le Parti « Les Républicains » a connu un tel procès pour usurpation de symboles nationaux. La jurisprudence qui a prévalu a été la suivante:
-Attendu que le Parti dénommé « Les Républicains » est laïque, libre et démocratique, l’usurpation de symboles n’est point établie. Les jurés ont même trouvé qu’une telle diffusion de symboles peut contribuer à disséminer l’esprit, en occurrence républicain, et favoriser son appropriation communautaire. Ce précédent des hautes cours françaises vaut pour le Burkina Faso. En outre, il nous impose l’humilité et le devoir de réserve sur des questions que nos faibles lumières obscurciront davantage en gonflant une polémique stérile. Est-ce l’heure pour le Burkina Faso, dont les Généreux compatriotes debout sur tous les fronts sociaux attendent toutes les retombées de l’alternance ? Est-ce l’heure en cette rentrée scolaire dont nous attendons des prestations honorables à la faveur d’un climat social idoine ? Nous pardonnons à Ablassé OUEDRAOGO ses errements, son inconséquence et sa diversion. Il est de notoriété publique que son fameux cadre d’inspiration est digne de sermons patriotiques.
Dès lors, quel péché capital commet-on en affirmant que le MPP a été le « moteur de l’insurrection populaire » ? Si avoir été le moteur de l’insurrection burkinabé est une valeur chère de la République et si le MPP l’a incarnée et s’efforce de l’incarner davantage à force de constance, de détermination et de sacerdoce, il est fondé à se servir de ce symbole fort pour affermir sa foi en l’avenir du Burkina Faso. C’est tout au plus un slogan, dont chacun peut se prévaloir pour toute cause noble telle que la dénomination même de ce parti « MOUVEMENT DU PEUPLE POUR LE PROGRES » l’illustre. A moins que la fébrilité de l’opposition ne trahisse son désarroi, sa crainte du MPP comme le diable l’eau bénite.
Mais les frasques de notre « diplomate » ne s’arrêtent pas là. Qu’on l’écoute sur le plan de la justice : « Et justice pour justice, tous les membres du dernier gouvernement du Premier Ministre Luc Adolphe TIAO, ayant été ensemble inculpés pour des faits de coups et blessures, d’assassinat et de complicité d’assassinat, le parallélisme des formes impose que tous les membres du Bureau National du MPP, répondent de ces aveux de culpabilité indiscutables et qui méritent d’être pris en compte et clarifiés dans l’instruction des dossiers judiciaires en cours, relatifs à l’insurrection populaire d’octobre 2014 ». Nous ne retenons de ses propos décousus que le terme galvaudé de « parallélisme des formes ». Par celui-ci, le Président du Faso Autrement retrouve ses oripeaux de politicien démagogue, dont la moisson électorale frise une déculottée. En effet, que propose sa plume assassine au nom du prétendu parallélisme des formes ? Sachons lire entre les lignes :
-D’abord, à dessein, il confond l’insurrection populaire et les décrets solennels d’assassinats édictés pour assouvir une soif inextinguible de pouvoir familial après 27 ans. Le premier fait est l’expression légitime du droit des peuples à l’alternance démocratique ; le second est le triste fruit de l’impunité caractéristique des républiques bananières, où les lois sont le registre de la volonté d’un homme.
-Ensuite, il clame au nom du fallacieux principe « parallélisme des formes » que tous les bourreaux, les épées de chevet de Blaise Compaoré soient libérés en toute impunité puisqu’il est impossible que le souverain se juge lui-même, sous peine de se renier.
-Enfin, chers lecteurs, ce raisonnement a contrario, digne d’une plume vénale nous conduit au dilemme suivant :
Soit notre fameux docteur ignore l’essence de la démocratie, soit il est à nouveau trompette de son tuteur politique (Blaise Compaoré) à qui il fait sa cour à défaut de point de chute. Quelle pathétique agonie !
Le Secrétariat à l’information et à la communication du MPP