Dans le cadre des fora sur le coton, l'Union départementale des producteurs de coton de Bondoukuy dans la province du Mouhoun, a rencontré le samedi 8 octobre 2016 dans ladite localité, la hiérarchie de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) pour discuter du démarrage prochain des usines d'égrenage, de l'achat et l'enlèvement de l'or blanc.
Les usines d'égrenage de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), sont prévues pour allumer leurs moteurs le 15 octobre prochain. Mais avant, les acteurs du monde du coton multiplient les concertations afin de réussir le partenariat gagnant-gagnant. C'est dans ce cadre que s'est ouvert les fora rotatifs des départements. Le samedi 8 octobre dernier, une mission de la SOFITEX s'est entretenue avec les cotonculteurs de la commune rurale de Bondoukuy dans la province du Mouhoun afin d'inviter les producteurs à la récolte précoce. Le forum a connu la participation de 109 Groupements de producteurs coton (GPC) venus de 25 villages de la localité. Pour le chef de service intrants et crédit agricole de la SOFITEX, Henri Compaoré, alors chef de mission, le forum est une routine de la société à chaque début de commercialisation primaire. La rencontre selon lui, vise à harmoniser les relations de collaboration entre les producteurs coton et la société de fibres textiles. « Cette année, nous attendons une production record, donc nous invitons les producteurs à récolter tôt leur production » a indiqué M. Compaoré. Le président de l'Union provinciale des producteurs de coton, El Adj Bouramani Coulibaly a abondé dans le même sens en précisant que, plus les récoltes sont précoces, plus le producteur gagne en qualité et en poids. Il a ainsi exhorté les producteurs à être réceptifs aux conseils des techniciens de la SOFITEX et à redoubler d'effort dans la cotonculture. A cette cérémonie, le vice-président de l'union départementale, Lamoussa Tamini qui a déjà récolté plus de neuf tonnes de coton a invité les autres producteurs à emboîter son pas. L'occasion faisant le larron, les producteurs ont saisi l'occasion pour exposer leurs angoisses à l'entreprise du coton. Il s'agit notamment de la qualité de l'insecticide. Dans les interventions des producteurs, ils ont dénoncé que la qualité des insecticides mis à leur disposition, pour combattre les ravageurs est douteuse. Le problème de pistes rurales devant faciliter l'accès aux marchés de vente et autres silos est aussi un souci pour les producteurs. Le paiement à temps de l'argent du coton était aussi inscrit au menu des doléances des producteurs. A propos du volet pécuniaire, le chef d'agence d'Ecobank Dédougou, Hamadé Ouédraogo a rassuré que le financement est effectif et que tout est fin prêt pour un "paiement diligent" du coton graine.
Wanlé Gérard
COULIBALY