Commerce : Des emballages attrayants pour booster les exportations

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Publié le mercredi 12 octobre 2016 | Sidwaya

© aOuaga.com par Séni Dabo
Elections à la Chambre de commerce : conférence de presse de lancement du processus
Lundi 1er août 2016. Ouagadougou. Le ministre du Commerce, de l`Industrie et de l`Artisanat, Stéphane Sanou, a animé une conférence de presse pour lancer le processus électoral à la Chambre de commerce et d`industrie du Burkina

Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Stéphane Sanou, a ouvert, le lundi 10 octobre 2016, à Ouagadougou, le 1er forum sur les emballages.

«Emballages de qualité, facteur de compétitivité des entreprises à l‘exportation ». C’est sous ce thème que se tient du 10 au 12 octobre 2016 à Ouagadougou, la 1ère édition du forum sur les emballages. « Sur le plan de la commercialisation, les emballages tiennent une très bonne place, si les produits sont bien présentés, ils se vendent d’eux-mêmes », a indiqué le ministre en charge du commerce, Stéphane Sanou. L’accès aux marchés régionaux et internationaux est conditionné par le respect des principes et d’obligation sanitaires et phytosanitaires. Ces normes portant sur les emballages visent à offrir aux consommateurs, des produits et services de qualité. Pour le ministre Sanou, le Burkina Faso dispose d’un potentiel d’exportation certain, avec des avantages comparatifs. « L’amélioration de l’accessibilité des emballages au profit des unités industrielles de transformation des filières porteuses est un aspect important pour leur compétitivité et leur promotion », a soutenu le ministre. Cela est perceptible notamment, dans le domaine de l’agroalimentaire où les Petites et moyennes entreprises (PME) sont confrontées aux problèmes d’emballages. Selon Stéphane Sanou, il faut rompre avec cette habitude. « L’emballage doit persuader le consommateur de la qualité du produit, et lui inspirer confiance afin de le pousser à l’acte d’achat », a-t-il dit. Pour ce faire, il doit être en parfaite adéquation avec son contenu, et original par sa différence de forme. Le ministre en charge du commerce a invité les promoteurs des PME, à ne plus considérer l’emballage comme un « poste de coût, mais un investissement et une plus-value pour le produit fini ».
Le président du comité d’organisation, Sibiri Sanou, a déploré le fait que les entreprises ne perçoivent pas encore l’importance des emballages dans la valorisation de leurs marchandises.
Une grande partie des exportations des produits vers les pays développés est faite en vrac.
« Une fois sur place, les importateurs les emballent et les labélisent par la suite, retenant ainsi la valeur ajoutée correspondante », a-t-il regretté.

Un forum au menu alléchant

Et d’ajouter que les articles avec des emballages rudimentaires, présentant des problèmes de conservation, des défauts d’étiquetage et de présentation ne peuvent prétendre conquérir les marchés internationaux. Pour Sibiri Sanou, le défi de l’augmentation et de la diversification des exportations des produits agroalimentaires passe par l’amélioration de l’offre d’emballage. Le présent forum se présente aux entreprises comme une aubaine.
Dans la mesure où, il a lieu dans un contexte marqué par l’entrée en vigueur de la loi portant interdiction des sachets plastiques et les emballages non biodégradables. 72 heures durant, producteurs et utilisateurs des emballages venus de 7 pays partageront leurs expériences et noueront des partenariats. Et ce, à travers l’exposition d’échantillons d’emballages, des rencontres B to B, des visites d’entreprises…
Des exposants ont loué l’initiative, 1re du genre au « pays des Hommes intègres ». Mamou Camara est promotrice d’emballages biodégradables Eco-Prestige. Elle a affirmé que ses produits ne coûtent qu’entre 75 F et 500 F CFA et peuvent être utilisés à plusieurs reprises. Pour Mme Camara, la tenue du forum est salutaire. « Cela est une bonne chose, il nous permet de valoriser nos produits, de faire des rencontres et d’avoir de l’expérience », s’est-elle réjouie.
Selon elle, l’exécutif a joué sa partition en interdisant les sachets plastiques et il revient aux populations d’utiliser les emballages biodégradables « Made in Burkina ».
Mouma Camara a invité les autorités à multiplier ce genre d’activités dans le but de booster l’économie locale.

Djakaridia SIRIBIE