Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a animé une conférence publique sur le Plan national de développement économique et social (PNDES), le samedi 1er octobre 2016 à Kaya. Pendant plus de cinq heures, les grandes lignes de ce nouveau référentiel de développement ont été expliquées aux populations.
En tournée d’explication du Plan national de développement économique et social (PNDES) dans les régions, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba était face aux populations du Centre-Nord, le samedi 1er octobre 2016 à Kaya. Accompagné de ses collaborateurs et des autorités locales, le chef du gouvernement a animé une conférence publique sur le nouveau référentiel de développement élaboré pour être mis en œuvre pour la période 2016-2020 au Burkina Faso. Dans son mot introductif aux échanges, le PM a indiqué qu’il a entamé une série de sorties à l’intérieur du pays afin d’échanger avec les populations sur le PNDES. « Ces initiatives s’inscrivent dans une démarche de démocratie participative et d’appropriation du PNDES par le peuple burkinabè », a-t-il dit. A l’en croire, ce nouveau référentiel s’inspire du programme de société du Président du Faso. Pour ce faire, a-t-il soutenu, le PNDES qui vise une croissance économique forte, durable et inclusive pour les cinq prochaines années est basé sur trois axes principaux. Il s’agit de la qualité de la gouvernance, de la transformation structurelle de l’économie et de la valorisation du capital humain. Axe après axe, le conférencier du jour, a expliqué le contenu du PNDES. Aux dires du Premier ministre Thiéba, tous les problèmes structurels qui bloquent le développement socioéconomique du « pays des Hommes intègres » ont été identifiés dans le PNDES et des solutions seront apportées. Ces problèmes structurels sont entre autres, les questions de routes, d’énergie, de santé, d’éducation, d’agriculture, d’élevage, d’employabilité, de formation professionnelle et technique.
Le PNDES a un coût de 15 400 milliards de F CFA
Le coût total du PNDES est de 15 400 milliards de F CFA. Comment le gouvernement entend mobiliser les ressources pour le financement du programme ? Pour le PM, le PNDES sera financé à hauteur de 64% sur ressources propres de l’Etat à travers la réduction du train de vie de l’Etat et la mobilisation de fonds au plan national. Les 36% restants seront mobilisés auprès des partenaires techniques et financiers du Burkina Faso et le partenariat public-privé. « Le PNDES a été conçu pour mettre fin à la pauvreté au Burkina Faso », rassure Paul Kaba Thiéba. Sortis nombreux à cette conférence publique, les participants à la conférence de Kaya ont salué cette démarche du gouvernement qui leur a permis de comprendre davantage le PNDES. « Nous apprécions à sa juste valeur cette démarche du chef du gouvernement. Il était nécessaire de venir expliquer ce nouveau référentiel pour que les gens puissent s’imprégner et s’approprier son contenu», a laissé entendre le coordonnateur régional des Organisations de la société civile du Centre-Nord, Malick Simporé. Pour lui, le PNDES tranche avec les autres référentiels de développement qui ont existé au Burkina Faso. « Dans le PNDES, il y a au moins 64% de ressources internes qui seront mobilisées pour le développement du pays. Cela veut dire que nous voulons compter sur nos propres forces pour pouvoir développer ce pays », s’est-il réjoui. A l’en croire, la société civile est prête pour accompagner la mise en œuvre du PNDES. Même satisfecit pour le coordonnateur régional des mouvements et associations pour la vulgarisation du programme du président du Centre-Nord, Samuel Bamogo. « Nous sommes très content de la rencontre. L’exposé du Premier ministre était assez clair et nous a permis de comprendre le PNDES », a-t-il confié.
Quitus à accompagner le PNDES
Pour lui, les populations en se mobilisant massivement, témoignent de leur engagement à accompagner l’exécution de ce Plan. « On est prêt à nous engager pour accompagner l’exécution du PNDES », a-t-il précisé. Dans les échanges, les préoccupations soulevées par les intervenants sont entre autres, les actions prévues dans le PNDES pour le Centre-Nord, l’implication des OSC dans la mise en œuvre du référentiel, les questions d’impunité, de vie chère et de corruption, la lutte contre le chômage. Des réponses ont été apportées à toutes ces préoccupations. Avant de mettre fin à la conférence publique de Kaya, le PM s’est dit satisfait de la qualité des échanges. « Les populations se sont engagées à travailler avec le gouvernement pour réaliser ce Plan à travers le renforcement du civisme à tous les niveaux y compris le civisme fiscal », s’est-il réjoui. Et de conclure : « Les populations doivent donner leur point de vue sur la façon dont nous sommes gouvernés. C’est pourquoi j’ai trouvé logique en tant que chef du gouvernement, de visiter d’abord les régions et ensuite d’aller plus loin vers les provinces et les communes pour échanger avec les populations sur le PNDES ».
Timothée SOME