Le colloque international sur la contribution du secteur privé pour la relance économique a ouvert ses portes ce lundi 10 octobre 2016 à Ouagadougou et ce, jusqu’au mardi 11 octobre. Le clap inaugural de ces deux jours de réflexions organisés par l’association Think tank Burkina international a été donné ce lundi par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Durant les 48 heures des travaux, les acteurs de la fonction publique, du secteur privé, les experts nationaux et internationaux des différents domaines touchant à la vie socioéconomique et les membres du gouvernement réfléchiront ensemble sur la contribution du secteur privé dans la relance économique du Burkina dans le cadre de son nouveau référentiel de développement, le Plan national pour le développement économique et social (PNDES).
« La contribution des acteurs du secteur privé pour la relance économique dans le cadre du PNDES: enjeux et mécanismes d’un partenariat gagnant-gagnant», est le thème sur lequel plancheront la centaine de participants.
Selon Harouna Kaboré, le président de think tank Burkina International, le présent colloque est la part contributive de son groupe de réflexion et de proposition dans « la réalisation de ce vaste programme économique pour le bien-être de notre population ».
« Notre conviction est que le nouvel esprit démocratique fondé sur le développement participatif exige qu’au-delà des idéologies partisanes, chacune et chacun, dans sa position, participe à l’invention du renouveau et du bonheur dans nos sociétés (…) C’est pourquoi nous pensons que l’atteinte des objectifs de ce nouveau programme de développement économique et social nécessite l’implication de tous et singulièrement du secteur privé. Car l’apport des entreprises privées à la gouvernance publique aujourd’hui est si considérable que les nouvelles stratégies de financement du développement reposent essentiellement sur les partenariats publics privés », a-t-il indiqué.
Pour aboutir à des résultats probants, la thématique du colloque sera décortiquée à travers quatre panels et quatorze communications. La politique économique et les réformes, les facteurs de production et de la compétitivité, le financement des projets et des entreprises et les relations secteur privé et pouvoirs publics pour la relance économique du Burkina Faso sont les sous thèmes des panels de réflexion. A l’issue de ces rencontres, les participants, sous la houlette du comité scientifique présidé par le Dr Amadou Nébila Yaro, adopteront le rapport général et les recommandations.
Des recommandations que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dit attendre avec enthousiasme car, selon lui, la contribution du secteur privé n’est plus à démontrer dans le développement des nations.
«C’est dans ce contexte national difficile, doublé d’un environnement international encore marqué par la recherche de solutions de sortie de crise, que le secteur privé doit s’investir pour jouer pleinement son rôle de moteur de la croissance économique, de pourvoyeurs d’emplois et de revenus», a laissé entendre le chef de l’Etat pour qui cette contribution du secteur privé doit se faire dans le cadre d’exigences réciproques. Et pour lui, la consolidation du partenariat public privé afin de bâtir le système économique doit se faire selon la trilogie suivante : la culture de la confiance mutuelle et du dialogue, la recherche d’une synergie d’action et la volonté commune de créer la richesse et des emplois dans un environnement propice.
Avant de clore son propos, le chef de l’Etat a précisé que l’exécutif pour sa part fera tout ce qui est à son pouvoir pour créer un environnement « attractif, incitatif et sécurisé » à la promotion du secteur privé.
Le début des travaux a été précédé de la leçon inaugurale dite par la ministre ivoirienne du Plan et du Développement, Mme Nialé Kaba. Plusieurs délégations venues de la République centrafricaine et malienne prendront part aux travaux de ce colloque à côté des experts nationaux.
Dimitri Kaboré