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Le Burkina "suspend" l’exploitation commerciale du bois d’œuvre dans la région des Cascades
Publié le lundi 10 octobre 2016  |  AIB
Contrôle
© Autre presse par DR
Contrôle de l’exploitation des produits forestiers : 23 camions de bois de chauffe et charbon aux arrêts




Ouagadougou-L’exploitation commerciale du bois d’œuvre a été "suspendue" dans la région des Cascades (Ouest), afin de protéger le couvert végétal, a annoncé dimanche, le ministère burkinabè en charge de l’Environnement.

"Il ressort que la région des Cascades a connu ces dernières années une dégradation accrue de son couvert végétal du fait de la surexploitation industrielle du bois d’œuvre, conjuguée à une exploitation frauduleuse", indique un communiqué du ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique.

Le texte souligne que "cette suspension ne date pas d’aujourd’hui, mais un moratoire avait été accordé aux deux scieries de Banfora pour se reconvertir vers d’autres types d’activités", ajoutant qu’en dépit de cette mesure, les deux scieries ont continué leurs activités sans discontinuité et parfois avec la complicité de l’administration forestière.

"Même si la dégradation actuelle n’est pas le seul fait des scieries, il y a lieu de poser un garrot pour arrêter l’hémorragie actuelle", explique le communiqué.

Le document révèle que c’est ainsi que les services techniques du ministère de l’Environnement ont signifié le 14 septembre 2016 aux deux scieries qu’elles ne peuvent plus continuer leurs activités en prélevant directement dans les forêts publiques des arbres souvent centenaires.

Cependant, "dès la prise de cette mesure, les scieries ont annoncé automatiquement leur fermeture pour manque de matière première", s’indigne le ministère en charge de l’Environnement qui précise que la première scierie a ouvert ses portes en 1967 et la seconde en 1984, sans que ces deux entreprises ne songent à planter les espèces dont elles ont besoin et disposer ainsi de forêts privées.

A l’issue des échanges entre les protagonistes, il a été convenu, entre autres, de faire recours aux importations pour satisfaire la demande locale et d’accorder un délai supplémentaire dont la durée peut être étudiée afin de permettre aux scieries de continuer l’exploitation du bois pour faire face aux commandes, aux factures et charges en instance.

Aussi, a-t-il été décidé de la revente du bois d’œuvre saisi par les services forestiers à un prix social aux scieries en vue de leur transformation en produits finis sur place, de la réalisation des plantations privées et la réalisation d’un état des lieux sur la situation des coupes dans la région en vue d’apprécier les potentialités d’exploitation.


ndt/taa
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