Le Comité inter-africain de lutte contre les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CI-AF) attend un financement d’environ 50 millions de dollars de la Banque islamique de développement (BID), pour la mise en œuvre de ses activités, a appris APA auprès de ses responsables à Ouagadougou.
Cet engagement de la BID a été réaffirmée par l’épouse du Chef de l’Etat burkinabé, Adjoavi Sika Kaboré, suite à une visite la semaine dernière en Arabie Saoudite dans le cadre du Comité.
Au cours de cette mission, la délégation a pu rencontrer des responsables de la BID dont les deux présidents, Dr Ahmad Mohamed Ali (président sortant) et Dr Bandar Bin Mohammed Hajjar (nouveau président).
Les fonds promis permettront, selon Sika Kaboré, de financer les activités de tous les comités nationaux des 29 pays membres du CI-AF de façon continue.
« Comme vous le savez, il y a beaucoup de personnes qui tendent à faire croire que la pratique de l’excision est liée à une religion. Avec la BID, nous allons pouvoir démontrer que, pour ce qui concerne en tout cas l’Islam, l’excision n’est pas du tout indiquée par cette religion », a-t-elle expliqué.
Basé à Addis-Abeba et avec un bureau de liaison à Genève, le CI-AF créé en 1984 à Dakar, est un organisme de coordination internationale et régionale africaine qui travaille sur les programmes et actions politiques visant à éliminer les pratiques traditionnelles néfastes dans la région africaine et dans le monde.
Le CI-AF a des comités nationaux dans 29 pays africains et 19 autres non africains lui sont affiliés.
Cette organisation jouit par ailleurs d’un statut consultatif auprès des Nations Unies et d’un statut d’observateur auprès de l’Union africaine.
TT/od/APA