Burkina/Santé: Des produits d’une valeur de plus de 600 millions FCFA commandés en 2015 non encore livrés

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Publié le samedi 8 octobre 2016 | Alerte Info

© aOuaga.com par A.O
Le ministère de la Santé a lancé la 5e édition de la Semaine nationale de la planification familiale le 9 mai 2016 à Zagtouli dans l’arrondissement n°7 de Ouagadougou. Photo : Smaïla Ouédraogo, ministre de la Santé

Des produits de santé d’une valeur de plus de 600 millions francs CFA commandés en 2015 par l’Etat burkinabè n’ont pas encore été livrés par la Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG), a confié vendredi la directrice générale des Pharmacies, médicaments et laboratoires (DGPML) Aminata Nacoulma, face à la presse à Ouagadougou.

"Des commandes de (produits de santé) d’une valeur globale de 641.612.626 F CFA, n’ont pas encore été livrées par la CAMEG", a dit Mme Nacoulma.

Pour ce qui est de l’année 2016, l’Etat burkinabè "a engagé avec la CAMEG des marchés dont le montant total est de 4.346.402.315 F CFA". Parmi ces marchés, "quatre" d’un montant de "536.070.323 sont en phase d’exécution dont le délai de livraison est pour le 27 octobre", a-t-elle indiqué, notant que les raisons avancées pour justifier le non respect des engagements par la CAMEG ne tiennent pas.

Selon la DGPML Mme Nacoulma, "le gel des comptes de la CAMEG", à la suite de la crise que subit la centrale, n’est pas la raison de la non-exécution des marchés car "le montant qui est dans leur compte (gelé) est inférieur à la valeur des commandes".

Depuis plus de quatre mois, la CAMEG est en crise du fait de la nomination du nouveau directeur général de la centrale contestée par les acteurs de la santé dont le personnel de la Centrale et le principal syndicat de la santé humaine et animale.

Les travailleurs de la CAMEG, "vivent un véritable enfer marqué par l’incertitude et le doute sur leur avenir et celui de leur outil de travail", avait déploré le secrétaire général des agents de la Centrale Pissyamba Ouédraogo, faisant remarquer que les autorités actuelles "nourrissent un mépris royal à l’égard de l’intérêt général" des populations.

Le ministre de la Santé Smaïla Ouédraogo devrait passer devant l’Assemblée nationale pour répondre à une interpellation d’un député sur la crise à la CAMEG.

DZO