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Burkina Faso: l’Onatel écope d’une amende de 5 milliards Fcfa pour les dysfonctionnements du réseau induits par la grève de ses agents
Publié le vendredi 7 octobre 2016  |  Agence Ecofin




Au terme de la 4ème session extraordinaire du Conseil de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) du Burkina Faso, le 04 octobre 2016, une amende de 5 milliards Fcfa a été infligée à l’Office national des télécommunications (Onatel) du Burkina Faso. Ce montant sanctionne les graves dysfonctionnements constatés par le régulateur télécoms, depuis le 21 septembre 2016, sur le réseau de la société télécoms, 24 heures après l’entrée en grève de ses agents.

Selon l’Arcep, une mission de contrôle, dépêchée sur le terrain, suite aux nombreuses plaintes des consommateurs, a confirmé l’indisponibilité des services télécoms de l’Onatel dans les localités de Tanghin-Dassouri, Komki-Ipala, Kokologo, Poa, Ramongo et Koudougou, depuis le 21 septembre 2016. Ce sont, ainsi, des milliers de consommateurs qui ne pouvaient plus émettre ni recevoir des appels, ni accéder aux services SMS et Internet.

Le 27 septembre 2016, le régulateur télécoms indique avoir également confirmé l’indisponibilité des réseaux fixe et mobile Onatel, dans les régions de l’Est et du Centre-Est, suite à la rupture de la liaison en fibre optique Ouagadougou-Koupéla. Le 29 septembre 2016, c’est l’indisponibilité totale des services Internet Onatel S.A., à Ouagadougou, et sur le reste du territoire national qui a été constatée par l’Arcep, suite à la rupture de la liaison en fibre optique sur l’axe routier Ouagadougou-Bobo-Dioulasso.

Pour le Conseil de l’Arcep, tous ces dysfonctionnements ont eu un fort impact négatif sur la sécurité nationale. Les incidents constatés sur le réseau de l’Onatel, en plus de dégrader ses propres services, ont aussi affecté les services des autres opérateurs de réseaux et services de communications électroniques auxquels l’opérateur historique fournit la connexion par fibre optique. Les services d’appels d’urgence ont alors été indisponibles pendant longtemps.

Les activités économiques, de façon générale, et en particulier les activités bancaires, ont aussi souffert de cette situation. « La plupart des banques situées à Koudougou, ayant loué des liaisons spécialisées avec Onatel S.A. ont vu notamment leurs Guichets Automatiques bloqués », indique le régulateur télécoms.

Pour Tontama Charles Millogo, le président du conseil de régulation de l’Arcep, la sanction infligée à l’Onatel est justifiée par son échec à remédier, dans les plus brefs délais, aux dysfonctionnements graves qu’a connus son réseau, comme le prescrivent notamment les articles 44 et 45 de la loi n° 061-2008/AN du 27 novembre 2008 ainsi que les dispositions de son cahier des charges. En grève, les agents chargés du dépannage des infrastructures de la société télécoms ne sont pas descendus sur le terrain.

L’Onatel a, jusqu’au 20 octobre 2016, pour régler son amende de 5 milliards Fcfa. L’opérateur doit également régler, sans délai, les dysfonctionnements sur son réseau, sous astreinte de 100 000 000 Fcfa, par jour de retard, et, ce, à compter du 4 octobre 2016 jusqu’au rétablissement entier du réseau, constaté par l’Autorité de régulation.

Muriel Edjo
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