Dans tous les domaines, certaines réputations sont exagérées, ou usurpées. Découvrez le classement des joueurs de football les plus surestimés, établi de manière rigoureusement scientifique, et conforme à l’esprit de sérieux qui caractérise ce blog.
1. Maradona : il n’était clairement pas fait pour le foot.
Très irrégulier, il pouvait être transparent pendant des semaines.
Regardons bien son but le plus connu, celui marqué du pied, contre l’Angleterre en 1986. Que voit-on ? Il court tout droit. Il ne sait pas très bien où aller, par manque de technique ; il est embarrassé par le ballon. Il finit totalement par hasard dans les buts anglais. Un énorme coup de chance.
Il a été bon à Naples, mais franchement, c’était Naples ! N’importe qui est bon à Naples. Il n’a eu aucun ballon d’or, alors que Platini en a eu trois. Certes, à l’époque, les ballons d’or étaient réservés aux européens. Mais ce n’est pas une excuse : ce n’est pas notre faute s’il est argentin. Très bon de la main, comme il l’a montré avec son premier but de la main dans le même match contre l’Angleterre, il aurait gagné à travailler sa technique du pied qui est toujours restée rudimentaire.
2. Beckenbauer : deux ballons d’or en 1972 et 1976. Mais il faut se remettre dans le contexte : on était juste après 1968 et les journalistes qui votaient pour le ballon d’or s’adonnaient tous au LSD. Certes il a gagné trois titres de champions d’Europe des clubs avec le Bayern, mais en jouant mal, et en volant celui de 1976 avec des poteaux carrés, comme ses pieds, à Glasgow. Son titre de champion du monde 1974 ? Un coup de chance, la Hollande aurait du gagner. Il aurait été, parait-il, « élégant ». Qu’il travaille dans la mode. Hugo Boss recrute. Mais qu’il laisse le football aux vrais artistes du ballon, comme par exemple Christian Lopez et les frères Révelli.
3. Beckham : la star de tout classement de joueurs surestimés. Il sait centrer. Heureusement ! Comme personne n’a réussi un centre depuis dix ans en équipe de France, on a tendance à surestimer ce geste somme toute banal, que maîtrise tout footballeur de National.
A part cela ? Il a épousé une spice girl qui sourit autant que Jérémy Ménez ou Nicolas Anelka, et il est spécialisé dans le tatouage. Il est au football ce qu’un candidat de télé réalité est au cinéma, une boursouflure médiatique. Non sélectionné aux Jeux Olympiques avec l’équipe de Grande-Bretagne, il a annoncé qu’il jouerait jusqu’au 22ème siècle, s’il le faut, pour participer aux Jeux Olympiques. Nous allons encore souffrir longtemps.
4. Raï : sa personnalité est extrêmement sympathique. Il est charismatique, intelligent. Mais sur le plan football, il était très lent. Alors que je regardais un match du PSG en 1995, je suis parti à la cuisine après un de ses contrôles, j’ai cassé des œufs, ouvert du gruyère, et je suis revenu devant ma télévision avec une omelette sur un plateau télé ; il venait de lever la tête et s’apprêtait à faire une passe après son contrôle
5. Cannavaro : il ne devrait pas être dans ce classement, parce que normalement, personne ne le surestime, c’est un petit joueur, auteur d’un attentat sur Henry au début de la finale de coupe du monde 2006, et c’est à peu près tout. A Madrid, son passage a été un échec. Mais il eu le ballon d’or 2006, ce qui veut dire que beaucoup de journalistes européens ont voté pour lui, même si on ne trouve personne aujourd’hui pour l’avouer. Cannavaro ballon d’or ? Pourquoi pas Teddy Riner danseuse étoile à l’Opéra ?
6. Zidane : nous avons hésité avant de le faire figurer dans ce classement. Pas sur le fond. Il est très surestimé, aucun doute. Mais par lâcheté. Nous sommes très lâches, à Panthéon Foot, surtout moi, MAL est moins lâche, et d’ailleurs je ne l’ai pas consulté pour ce classement. Zidane est une icône. Je risque ma place sur ce blog. Et c’est une bonne place. Fiscalement, très intéressante : ni impôt, ni charges sociales puisqu’il n’y a pas de revenus. Je crains aussi beaucoup d’insultes dans les commentaires. Je peux perdre ma femme et mes amis. Mais, objectivement, et l’objectivité, j’y suis très attaché, Zizou est surestimé.
Le 12 juillet 1998, il passe au premier poteau, un peu par hasard, deux fois, en partie parce qu’Aimé Jacquet le lui a demandé ; les ballons parfaits de Djorkaeff et Emmanuel Petit lui tombent sur la tête. Bien. N’importe qui peut faire cela. Et la réaction derrière est très disproportionnée : un million de personnes sur les Champs Elysées, son visage projeté sur l’Arc de triomphe, n’en-a-t-on pas fait beaucoup trop pour deux ballons tombés sur sa tête ? Au risque de lui donner la grosse tête ?
