Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Lutte contre l’insécurité alimentaire : Tilgré suscite de l’espoir dans le Plateau central
Publié le vendredi 7 octobre 2016  |  Sidwaya
Sécurité
© Autre presse par DR
Sécurité alimentaire: l`Afrique doit se doter d`une gouvernance foncière pour protéger ses terres




Le programme d’amélioration de la production agricole des petites exploitations pour l’Afrique sub-saharienne a initié, le vendredi 30 septembre 2016, à Dapélogo, et Ourougou-Manega, dans la province de l’Oubritenga , une visite des parcelles semencières et de démonstration en expérimentation dans la région.


Contribuer de façon significative à augmenter la productivité des petites exploitations en régime pluvial, tel est l’objectif qui a nécessité la mise en place du Programme d’amélioration de la production agricole des petites exploitations. Ce vendredi 30 septembre 2016, les acteurs se sont rendus sur le terrain pour constater, l’impact du programme. Quatre sites ont été au menu de cette visite. Il s’agit de la parcelle semencière du groupement Nabonswendé et de la parcelle de démonstration d’Issaka Sawadogo à Dapélogo, des parcelles semencières des producteurs Gilbert Sawadogo et Pierre Zongo à Ourougou-Manega. Sur ces parcelles, c’est le niébé (variété Tilgré) qui est expérimenté. Mise en terre le 15 juillet, cette variété améliorée parfaitement adaptée au sol est déjà au stade de séchage ce 30 septembre. Selon le coordonnateur du projet, Jean Baptiste Taonda, Tilgré est une variété améliorée adaptée aux sols en jachère, de cycle court (environ deux mois et demi) et qui demande peu d’eau. Il s’agit, à l’en croire dans cette première phase du programme, de surmonter les principales contraintes qui entravent l’amélioration de la productivité agricole dans huit régions du pays. Notamment, la dégradation continue des terres couplée avec une fertilité des sols très faibles, l’inorganisation de la filière semencière qui se traduit par un très faible accès et l’utilisation de semences améliorées. Les difficultés récurrentes rencontrées par les agriculteurs pour l’accès aux marchés et aux services techniques et financiers et enfin, l’inefficacité des liens faibles qui existent entre les institutions de recherche, d’enseignement et de développement au service du monde rural. « C’est un sentiment de fierté qui se dégage à l’issue de cette visite car les producteurs ont mis en application les technologies qui leur sont enseignées dans le cadre du projet », a déclaré M. Taonda. Pour lui, les résultats auxquels ils sont parvenus les poussent à aller de l’avant. Et de dire qu’il reste convaincu que le projet prendra son envol dès l’année prochaine car des contrats ont été signés avec plusieurs partenaires, tels le ministère en charge de l’agriculture, l’Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) et le Centre international pour la fertilité des sols (IFDC) pour appuyer les producteurs.


Une révolution dans la culture du niébé


D’un rendement moyen de 800 kg à 1 tonne 200/ha, la variété de niébé Tilgré fait la fierté des producteurs. Pour le président du groupement Nabonswendé, Moussa Ouédraogo, Tilgré est venue révolutionner la culture du niébé dans la zone. « C’est notre première fois de produire cette variété, mais déjà nous voyons la différence avec la variété locale que nous avons l’habitude de cultiver et je peux vous rassurer que nous prendrons dès à présent les dispositions pour augmenter la surface cultivable l’année prochaine », a-t-il laissé entendre. Issaka Sawadogo a expérimenté trois types de production, à savoir, la variété locale X zéro fertilisation, la variété locale X fertilisation minérale et de la variété amélioré Tilgré X fertilisation minérale. Selon lui, l’aspect de ces trois parcelles illustre parfaitement le choix que les producteurs doivent adopter s’ils espèrent améliorer leur rendement la campagne prochaine. « Pour moi, il n’y a plus de doute, Tilgré est vraiment la variété adaptée à nos sols » a-t-il affirmé. Néanmoins, les producteurs ont énuméré quelques difficultés. Il s’agit essentiellement de la disponibilité et du coût des semences, de la qualité des engrais et le manque de débouché pour l’écoulement de la production.
Et le coordonnateur du projet de les rassurer. « Nous allons diligenter pour que les semences soient disponibles à temps l’année prochaine. Pour la protection du niébé, nous allons faire des investigations afin de comprendre s’il y a un problème au niveau des produits pour rectifier le tir la campagne à venir. Quant au problème d’écoulement, nous allons travailler avec les agro-business mans pour leur faciliter l’accès au marché », a précisé Jean Baptiste Taonda. Financé par la Banque islamique de développement, ce projet, d’un coût global de 7 millions 670 mille F CFA et d’une durée de cinq ans, se donne pour objectif, entre autres, de rendre disponibles et accessibles les semences, de mettre en place un mécanisme de financement abordable et des infrastructures pour améliorer la qualité de la transformation des produits et leur commercialisation.


Donald Wendpouiré NIKIEMA
Commentaires