Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Sannoubomé Justin Somé a effectué une sortie, le jeudi 22 septembre 2016, dans les champs agricoles pour apprécier et encourager les acteurs du monde rural.
La physionomie des champs dans la Boucle du Mouhoun présage de bonnes récoltes, malgré quelques poches de sécheresse enregistrées dans la Kossi et le Sourou. C’est le constat qui se dégage après la tournée du gouverneur Sannoubomé Justin Somé, le jeudi 22 septembre 2016 pour, a-t-il dit, « apprécier l’évolution de la campagne agricole humide et encourager les producteurs ». Cette tournée a débuté par le champ de Kassoum Djiguimdé à Bondokuy, dans le Mouhoun. Producteur modèle, M. Djiguimdé a mis en œuvre les paquets technologiques et appliqué au mieux les consignes et recommandations des encadreurs agricoles, selon le directeur régional de l’agriculture et des aménagements hydrauliques de la Boucle du Mouhoun, Oumarou Sawadogo. C’est une exploitation de maïs en maturation, de coton en capsulaison, et de mil en épiaison que le gouverneur et sa délégation ont visitée dans la matinée de ce jeudi 22 septembre 2016 à trois kilomètres à l’Ouest de Bondokuy, dans la province du Mouhoun (Dédougou). Après le champ de Kassoum Djiguimdé, c’est un autre producteur modèle, Barthélémy Faho, spécialisé dans la culture du sésame et de pastèques dans le village de Kodougou dans la Kossi, qui a accueilli le premier responsable de la Boucle du Mouhoun. En plus du sésame et des pastèques, Barthélémy Faho, sur son terrain d’une quarantaine d’hectares, cultive aussi le coton, le maïs, le niébé, le sorgho et le mil. Si ces producteurs font la fierté de la région, il n’en demeure pas moins qu’ils sont confrontés à un certain nombre de difficultés. Il s’agit notamment des caprices pluviométriques, de l’insuffisance de matériels agricoles, du manque d’eau pour la production du compost, de la rareté de la main-d’œuvre occasionnelle, de la faible disponibilité des engrais minéraux de qualité sur le marché. Des difficultés et contraintes qui, toutefois, n’empêcheront pas les producteurs de remplir le « grenier du Burkina » où sont attendues 896 mille tonnes de céréales, à condition que les pluies continuent de tomber jusqu’à mi-octobre sur l’ensemble des six provinces de la région. Du reste, c’est ce qu’a laissé entendre le directeur régional de l’agriculture de la Boucle du Mouhoun, Oumarou Sawadogo. Quant au gouverneur de la région, Sannoubomé Justin Somé, il a terminé sa tournée par la visite du groupement des producteurs de coton, des céréales et oléagineux « SENIMI » de Passakongo. Créé en 1994, ce groupement de 52 hommes et 17 femmes s’est lancé dans le warrantage en 2012, afin d’éviter de brader leurs récoltes, et de pouvoir profiter ainsi de l’augmentation des prix des produits agricoles, d’acquérir des intrants sans altérer le budget des ménages, comme souligné par Bombiri Sézi Malachie, président du comité de gestion de warrantage de Passakongo.
Kamélé FAYAMA