Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, séjourne à Washington, aux Etats unis, afin d’obtenir l’accompagnement de partenaires financiers dans la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Hier 05 octobre 2016, il a échangé avec des responsables du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, etc.
La table ronde des bailleurs de fonds sur le Plan national de développement économique et social (PNDES) est prévue pour se tenir à Paris, les 7 et 8 décembre prochain. Mais, c’est à Washington, que le chef du gouvernement burkinabè, Paul Kaba Thiéba, a entamé une campagne de mobilisation des partenaires techniques et financiers. Car, en plus d’être la capitale fédérale, cette ville américaine abrite les sièges sociaux des institutions de Bretton Woods, notamment le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. A la première institution citée, Paul Kaba Thiéba a échangé avec la Directrice générale, Christine Lagarde, dans la matinée de ce mercredi 05 octobre 2016. A l’issue d’un huis-clos, il a annoncé une bonne nouvelle aux journalistes à l’affût : « Le FMI est prêt à accompagner le Burkina Faso pour la mise en œuvre du PNDES ; le Fonds a également réitéré son engagement à faire un plaidoyer auprès d’autres partenaires techniques et financiers pour qu’ils apportent leurs soutiens au PNDES ». Visiblement enthousiaste, il a rappelé le caractère très stratégique d’un quitus venant du FMI. « Dans le partage des responsabilités au sein de la communauté internationale, c’est le FMI qui atteste de la crédibilité des plans et programmes de développement. A partir du moment où il a dit sa disponibilité à nous accompagner, il est clair qu’il s’agit d’un grand succès pour le Burkina Faso », s’est réjoui le Premier ministre Thiéba. Mieux, pour lui, il s’agit de preuves de la fiabilité du diagnostic fait de l’économie nationale et de la pertinence des objectifs retenus dans le PNDES.
La Banque mondiale augmente son appui …
A la suite de la DG du FMI, le chef du gouvernement a eu une séance de travail avec le directeur des opérations de la Banque mondiale chargé du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Togo, Pierre Laporte, et son équipe. Là également, les échanges ont été fructueux, puisque la Banque mondiale s’est engagée à apporter deux appuis budgétaires au « Pays des Hommes intègres ». « On a un montant de 100 millions de dollars us pour le Burkina Faso », a confirmé M. Laporte. En réalité, a expliqué le Premier ministre, la banque a décidé de l’augmentation de son appui budgétaire qui passe de 80 millions à 100 millions de dollars us. Cette somme, a annoncé Paul Kaba Thiéba, va aider le gouvernement à relever les défis énergétiques du pays, par la construction de centrale solaire. Il est aussi prévu un appui budgétaire régional pour le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. D’un montant de 50 millions de dollars us pour chaque pays, et « débloqué d’ici à décembre », il devra permettre de réaliser des investissements dans le secteur des transports. Les discussions avec les experts de la Banque mondiale ont, aussi, porté sur les reformes en vue du système bancaire et financier burkinabè. A écouter M. Thiéba, le gouvernement entend travailler à améliorer l’inclusion financière et à augmenter le volume de l’épargne pour permettre à ce secteur de contribuer efficacement au financement du PNDES. La création de la Banque agricole, le financement de l’habitat et des PME se sont, par ailleurs, invités aux échanges. « Sur toutes ces questions, la Banque mondiale nous a fait part de ses observations, mais surtout de sa détermination à nous aider à avancer », a confié le Premier ministre.
Koumia Alassane KARAMA