Après deux éditions manquées, le Salon international du tourisme et de l'hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) a rouvert ses portes. Le lancement officiel de la XIe édition a eu lieu, le jeudi 29 septembre 2016 à Ouagadougou, dans la cour du SIAO, sous le thème : «Pratique du tourisme et éducation».
Des professionnels du tourisme et de l'hôtellerie de six pays africains à savoir, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger, le Togo et le Niger sont venus partager avec des acteurs touristiques burkinabè des instants de convivialité, d’échanges, d’expériences et de savoir- faire à l’occasion de la XIe édition du SITHO qui s’est tenue du 29 au 2 octobre 2016 à Ouagadougou. Au total, 140 stands de dimension variable ont été mis à la disposition des professionnels pour promouvoir leurs savoir-faire. A travers des panels, les participants ont bénéficié non seulement des éclairages sur le thème et ont fait des analyses poussées sur les enjeux, les défis et des perspectives pour le développement d'un tourisme durable et accessible. Pour le Président du comité national d’organisation (PCNO), Stanislas Méda, l’ambition du SITHO est de reconquérir la clientèle internationale. « C’est dans cette optique que le pays organisateur a invité les six pays amis et frères », a-t-il dit. Il a regretté le fait que l’évènement se soit déroulé dans un contexte marqué par les conséquences de l'instabilité socio-politique et la violence du terroriste en Afrique de l'Ouest. « Les soubresauts socio-politiques ont impacté négativement la fréquentation vers la destination du pays des Hommes intègres », a fait savoir le président du CNO. Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry, après avoir remercié les participants et les partenaires, a indiqué que le Salon a été un cadre précieux pour sensibiliser l’opinion africaine à l’importance du tourisme. Il a ajouté que le thème choisi a donné l’occasion de mener des réflexions autour de la problématique de l’éducation et du développement du tourisme en milieu scolaire. Le ministre a fait savoir que le SITHO n’est pas seulement du Burkina Faso, « mais le Salon de l’ensemble des acteurs du tourisme africain. C’est le Salon à tous. C’est pour cela que nous devrions ensemble œuvrer à le consolider et l’inscrire dans l’agenda touristique mondial », a-t-il noté. Six agences de presse venues de la France et du Canada étaient présentes à la manifestation. Pour ce faire, M. Tahirou a espéré qu’elles soient des ambassadeurs dans leurs pays respectifs. Le ministre du Tourisme de la Côte d’Ivoire, Roger Kacou, a fait savoir que le tourisme est la première industrie de services au monde. Il est pour lui, une industrie créatrice d’emplois, de richesse qui contribue à réduire la pauvreté. Et d’annoncer qu’avec le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire s’engage à créer un tourisme sous régional. Pour ce faire, il a dit échanger avec son homologue burkinabè pour avoir par exemple un visa commun.
Elélé KANTORO