La guerre froide qui oppose, depuis le 20 septembre 2016, la direction générale et les travailleurs de l’Office national des télécommunications (Onatel) du Burkina Faso, avec au centre les consommateurs, a fini par attirer le premier ministre Paul Kaba Thiéba (photo) comme force d’interposition. Le Chef du gouvernement s’est, en effet, engagé à prendre des dispositions pour une reprise des négociations entre les grévistes et Mohamed Naini, le directeur général de l’opérateur historique des télécommunications.
La promesse d’intervenir pour la reprise du dialogue, Paul Kaba Thiéba l’a faite au cours de l’audience qu’il a accordée, hier, 29 septembre 2016, à la délégation du Syndicat national des télécommunications (Synatel), conduite par son secrétaire général Souleymane So, représentant les travailleurs de l’Onatel.
Au cours de cette rencontre, le Synatel a, une fois de plus, rejeté la faute sur la direction générale de l’Onatel. Contrairement aux déclarations faites par la société télécoms, dans un communiqué publié le 29 septembre 2016, les membres de la délégation reçue par le Premier ministre ont soutenu que c’est l’Onatel qui a rompu de manière unilatérale les négociations autour de leurs revendications.
Qu’à cela ne tienne, le Premier ministre, dans un souci de conciliation pour le bien des consommateurs et de l’entreprise, a assuré les grévistes de la reprise du dialogue avec la direction générale dans les prochains jours. L’Onatel, dans son communiqué, a indiqué qu'en ce qui le concerne, il est prêt à reprendre les négociations immédiatement.
La balle est désormais dans le camp du Synatel. Au terme de la rencontre avec le Premier ministre, Souleymane So a expliqué qu’il faudrait une séance de travail avec les travailleurs pour les rassurer sur le bien-fondé d’une reprise des négociations. Ce n’est qu’après cette réunion, que le mot d’ordre de grève pourra être levé, a-t-il ajouté.