Les Avocats du Général Djibril Bassolé (incarcéré à la Maison d’arrêt de correction des armées) à Ouagadougou, par la voix du Français Me Alexandre Varault, ont demandé ce vendredi, la libération de leur client, a appris APA auprès de la défense de l’intéressé.
Le général Bassolé avait été arrêté le 29 septembre 2015, dans le cadre du coup d'État manqué mené par l’ex régiment de la sécurité présidentielle (RSP).
Plusieurs accusations pèsent sur l'ex-ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré dont « l'incitation à l'indiscipline militaire ».
Convaincu que Djibril Bassolé est un prisonnier politique Me Alexandre Varault recommande de «s’interroger sur une situation dans laquelle le président de la République est également ministre de la Défense et a également autorité sur le tribunal qui instruit l’affaire de mon client. Je trouve qu’il n’est pas saint que le président de la république détienne l’autorité sur le tribunal qui instruit l’affaire de celui qui était son concurrent».
Saisie par la défense de Bassolé, la justice de la Cédeao a estimé que "les droits de Djibrill Bassolé ont été volontairement, intentionnellement et délibérément violés par la justice burkinabè", et a appelé à sa "libération immédiate".
Incarcéré depuis le coup d’Etat manqué de septembre 2015, la demande de liberté provisoire formulée par les avocats de Djibrill Bassolé, lui avait été refusée par la cour de cassation, en août dernier.
Sur le processus judiciaire, le Commissaire du gouvernement, Alioune Zanré, a laissé entendre qu’à ce jour, les dossiers majeurs ont connu une évolution significative. 85 personnes ont déjà été interpellées, dont 39 sont en détention préventive et 10 en fuite.
Ces 10 personnes font l’objet de mandat d’arrêt international. Les premiers procès devraient intervenir avant la fin de l’année 2016.
TT/of/APA