Les travailleurs de l’Office national des télécommunications (Onatel) du Burkina Faso sont bel et bien décidés à obtenir la satisfaction de leurs revendications professionnelles. Jusqu’à ce que cela soit fait, les agents de l’opérateur historique des télécommunications, regroupés au sein du Syndicat national des télécommunications (Synatel), ont annoncé, le 27 septembre 2016, au cours d’une conférence de presse, qu’ils continueront à boycotter le travail.
Pour les travailleurs de l’Onatel, après plusieurs années de patience, il n’est plus possible de continuer à travailler dans les conditions actuelles. « Il n’y a pas de plan stratégique et l’entreprise semble naviguer à vue (…) En 2006, les pannes les plus longues duraient, en moyenne, 8 jours. En 2016, soit 10 ans après, la plupart des pannes sont résolues, au-delà de trois mois. Cette situation a fait chuter le parc de lignes fixes, de 125 mille environ, en 2006, à 70 mille en 2016, soit une baisse de 44% », a déploré Souleymane So, secrétaire général du Synatel. Le représentant des travailleurs a ajouté, qu’en dehors du manque de moyens techniques adéquats qui nuit aux conditions de travail des agents, une opacité entoure également la gestion de l’entreprise télécoms.
Le 27 septembre 2016, au cours d’une rencontre avec la presse, Souleymane So avait assuré que la situation ne reviendrait à la normale dans l’entreprise, que lorsque la direction générale sera décidée à satisfaire leurs revendications ou à reprendre les négociations.
Muriel Edjo