Commémoration de l’insurrection populaire de 1916 : Les chefs de canton de Dédougou saluent l’initiative

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Publié le jeudi 29 septembre 2016 | Sidwaya

© Présidence par D.R
Commémoration du premier anniversaire du putsch manqué : le Président du Faso a observé la minute de silence
Dans le cadre de la commémoration du premier anniversaire du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, le gouvernement burkinabè a recommandé l’observation d’une minute de silence sur toute l’étendue du territoire national et dans toutes les représentations diplomatiques du Burkina Faso, le vendredi 16 septembre 2016 à 14h, en l’honneur des martyrs tombés lors de la résistance à ce putsch avorté. Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est conformé à cette recommandation.

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, des chefs de canton de Dédougou et de l’Ouest du Burkina Faso, le mercredi 28 septembre 2016. La délégation est allée saluer le locataire de Kosyam pour l’initiative de commémorer le centenaire de l’insurrection populaire de 1916.

La Guerre du Bani-Volta ou Bona Kele, est une guerre coloniale qui s’est tenue en 1916, dans la région du Bani-Volta en Haute-Volta aujourd’hui Burkina Faso, entre des insurgés et les troupes coloniales françaises. La guerre a englobé un nombre important d’ethnies (Marka, Bwa, Samo, Minianka, Bobo, Dakkakari, Nuna, Fulbe, Toussian, Sambla, Winiamas) de Bobo-Dioulasso et de la Boucle du Mouhoun. Les raisons de cet affrontement sont venues d’un recrutement militaire forcé pour servir sur le front de la première Guerre mondiale. Les autorités coloniales ont été surprises par le caractère supra-tribal de cette guerre menée par les troupes anticoloniales. Selon certains auteurs, il s’agit d’une des plus grandes guerres anticoloniales menées en Afrique. Pour les chefs de canton de Dédougou et de l’Ouest du Burkina Faso, cette résistance mérite d’être commémorée. Pour marquer leur adhésion à l’organisation du centenaire de cette insurrection populaire, la délégation conduite par le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, est allée saluer le Président du Faso pour l’initiative, le mercredi 28 septembre 2016. « Cette insurrection qui a été l’une des premières luttes de notre peuple a cent ans aujourd’hui. Les chefs des cantons de Bobo-Dioulasso, de Dédougou, les populations de l’Ouest de notre pays ont convenu de commémorer cet évènement », a indiqué Salifou Diallo. Pour le président de l’Assemblée nationale, il est important que cette histoire oubliée et qui n’a pas été enseignée dans les manuelles scolaires du Burkina Faso soit réécrite et replacée dans son contexte. Il a, par ailleurs, invité la jeunesse à prendre part à la commémoration de cette insurrection qui fait la fierté du « pays des Hommes intègres ».

Paténéma Oumar OUEDRAOGO