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Leadership des étuveuses de riz : des femmes aguerries à Bobo-Dioulasso
Publié le mercredi 28 septembre 2016  |  Sidwaya




Le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), à travers son Projet d’appui aux étuveuses de riz (PAERIZ) a organisé, le samedi 24 septembre 2016 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique sur le leadership féminin à l’intention des étuveuses de riz et des femmes d’autres secteurs d’activités. Cette conférence a été animée par le Club des ambassadrices du CECI.

Mis sur pied en 2014 et regroupant des femmes du Québec, le Club des ambassadrices du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) a pour mission, de renforcer l’entrepreneuriat féminin dans les pays d’intervention dudit centre. C’est dans ce cadre qu’il apporte son soutien au Projet d’appui aux étuveuses de riz (PAERIZ). En effet, trois ambassadrices du CECI ont animé une conférence publique sur le leadership au profit des étuveuses de riz du Burkina Faso et des femmes d’autres secteurs d’activités, le samedi 24 septembre 2016 à Bobo-Dioulasso. A l’occasion, les conférencières étaient Michelle Bussière, membre du Barreau du Québec, Gabrielle Pauzé, directrice de communication et marketing pour C2 Montréal, et France-Isabelle Langlois, directrice des communications et de développement du CECI. Selon Michelle Bussière, le sens de la communication est de faire part de l’expérience des femmes québécoises dans leurs interventions auprès du gouvernement, pour faire évoluer la situation des femmes depuis 40 ans. « J’ai raconté notre expérience au moment où j’ai commencé à travailler, comment nous avons établi une politique et une stratégie pour s’assurer que tous les secteurs de la société soient impliqués », a-t-elle laissé entendre à la fin de la conférence. Et de poursuivre : « J’ai aussi fait cas de ma propre expérience de gestionnaire, de leader pour surmonter les obstacles, en créant des réseaux, en développant beaucoup de détermination avec l’appui institutionnel et à la fois personnelle, dans la résolution des conflits du travail ». Les étuveuses de riz sont des femmes déjà engagées, déterminées, a ajouté Mme Bussière. Ce qui reste à faire, selon elle, c’est de canaliser leur énergie pour obtenir de meilleures conditions de travail et pour devenir des partenaires d’autres organisations. De son avis, cette synergie d’action va permettre aux femmes de réussir l’étuvage de riz, afin d’améliorer leurs propres conditions de vie.


« On naît avec le leadership, mais il faut le cultiver aussi »

A l’issue de la conférence, les femmes se sont déclarées ravies de cette initiative qui, à les en croire, est un apport considérable pour la femme bobolaise et partant, pour la femme burkinabè.
Pour Edwige Ouédraogo, conseillère en éducation féminine à la direction régionale du ministère de la Femme et de la Solidarité nationale des Hauts-Bassins, cette rencontre lui a permis d’en savoir plus sur l’expérience des Québécoises dans l’entrepreneuriat. Pour une véritable réussite de la femme dans ce domaine, il faut que la femme ait confiance en elle-même. « On naît avec le leadership, mais il faut le cultiver aussi, sinon ça meurt en soi », a-t-elle souligné. La coordonnatrice technique du Groupement vision d’Afrique, Aminata Traoré, a aussi estimé que la rencontre a été très enrichissante. Selon elle, cela leur a permis de s’imprégner des expériences des Canadiennes dans le domaine de la promotion et de l’autonomisation économique de la femme. Le leadership est un travail personnel, a-t-elle indiqué. « C’est comme si tu te regardes dans un miroir et tu essaies de voir qu’est-ce que je peux faire pour améliorer mon apparence. Au fur et à mesure, tu sentiras de petits changements pour devenir ce que toi-même tu souhaiterais être », a soutenu Mme Traoré. Par ailleurs, elle a lancé un appel aux femmes afin de mériter la confiance de leurs conjoints. « Il faut qu’on soit dignes, sincères et fidèles pour avoir leur confiance », a conseillé Aminata Traoré. Quant à la coordonnatrice du Réseau des productrices de beurre de karité des Hauts-Bassins et des Cascades, Ténè Traoré, la présence des ambassadrices du CECI est un « grand fruit » qui vient de tomber au Burkina Faso. Allant de 2014-2016, le PAERIZ a pour objectif d’accroître le pouvoir économique des femmes, en misant sur la valorisation du riz local, l’étuvage et le renforcement des organisations d’étuveuses, afin qu’elles deviennent des entreprises « rentables, professionnelles et reconnues dans la filière riz ».

Boudayinga J-M THIENON
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