Le Centre burkinabè de Recherche scientifique et technologique (CNRST) est victime d’une "fuite de (ses) cerveaux", a dit lundi son délégué général Roger Nébié, confiant qu’"aujourd’hui 60 à 70% des chercheurs" du centre sont débauchés par des institutions sous régionales et internationales, face à la presse à Ouagadougou.
Le fait que les chercheurs du CNRST, "hautement qualifiés", sont sollicités ailleurs "n’est pas forcément une mauvaise chose mais il faut des jeunes pour pouvoir assurer la relève", selon M. Nébié, ajoutant qu’à partir des institutions internationales, les chercheurs burkinabè feront "quand même la promotion du CNRST".
La fuite des cerveaux dans les centres "est un problème général. Si les gens gagnent mieux dans certaines institutions ils vont y aller", a-t-il continué, voulant une "revalorisation salariale" conséquente pour "freiner le phénomène".
Le délégué général du CNSRT qui a indiqué qu’"avec la pression foncière, les espaces de recherches sont de plus en plus menacés", a également noté que son centre rencontre un "problème du financement des activités de recherche" parce que l’"essentiel" du budget alloué par l’Etat permet "à l’heure actuelle de supporter les dépenses incompressibles notamment le fonctionnement".
"Il faut que nos équipes de recherches postulent dans les appels d’offres internationaux" et à partir de ces "partenariats-là financent 95% des activités de recherches", a déclaré M. Nébié pour qui "cela peut poser un problème puisque (l’Etat) a une politique nationale de recherche".
Le CNRST fait aussi face "à un certain nombre de chantiers qui sont en souffrance" à cause des "défaillances de certains entrepreneurs" mais aussi d’une recherche de "ressources supplémentaires parce que les prévisions de départ n’ont pas été à la hauteur", a-t-il conclu.
BBO