Les gouvernements burkinabè et américain ont procédé ce lundi 26 septembre 2016, à la signature d’un accord d’aide sur le contrôle des stupéfiants et l’application des lois. Par cette aide de plus de deux milliards FCFA, le gouvernement américain entend donner les moyens au ministère de la Sécurité et celui de la Justice, de « faire bouger les lignes » en matière de renforcement de capacités des forces de défense et de sécurité pour l’application des lois.
Pour Tulinabo Mushingi, ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, la coopération entre les USA et le Burkina Faso sur les questions de sécurité date de longtemps. « C’est donc une suite logique de la première convention signée en 2009. Pour nous, il faut appliquer la formule des 3D qui est la Diplomatie, le Développement et la Défense », a fait remarquer Tulinabo Mushingi. Un programme d’accompagnement qui a permis, selon l’ambassadeur, à cinq officiers de la police nationale, de participer à une formation au Ghana sur la police de proximité.
Le programme concerne aussi bien la police nationale, la gendarmerie que la garde pénitentiaire. Le volet droits humains selon M. Mushingi est si important, que le même acte sera paraphé avec le ministre de la Justice. Pour le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, « cette convention permettra aux deux ministères, de faire en sorte qu’il y ait une cohésion beaucoup plus forte entre les populations et les services prestataires de la sécurité, ainsi que dans les maisons d’arrêt et de correction du Burkina ». « Ceux qui fournissent ces services de sécurité doivent tenir compte de l’aspect droits humains », fait remarquer Simon Compaoré.
Et pour atteindre cet objectif, « l’accompagnement du gouvernement américain vient à point nommé », se réjouit le ministre de la sécurité. Le ministre a d’ailleurs rassuré l’ambassadeur que les nouveaux textes sur la police de proximité seront bientôt adopté en Conseil des ministres. « Cette nouvelle version des textes de la police de proximité prendra en compte les Initiatives locales de sécurité (ILS). »
Abel Azonhandé