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Gouvernance minière au Burkina Faso : La SAMAO, pour un secteur minier encore plus attractif
Publié le vendredi 23 septembre 2016  |  Sidwaya
Energie
© aOuaga.com par A.O
Energie solaire : le Burkina disposera d`une centrale dans 14 mois
Jeudi 16 juin 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a lancé les travaux de construction de la centrale photovoltaïque de 33 mégawatts de Zagtouli, à la sortie ouest de la capitale, dont les travaux sont prévus pour durer 14 mois. Photo : Alpha Oumar Dissa, ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières




La Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) s’est ouverte, le jeudi 22 septembre 2016 à Ouagadougou. Environ cinq cents participants à la première édition de ce forum sous -régional vont explorer les modalités de l’ouverture du secteur minier burkinabè au reste du monde.

C’est dans le souci d’attirer les investisseurs internationaux et de promouvoir le secteur minier burkinabè que le gouvernement a initié la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO). Cette semaine, à vocation sous régionale, agrège plusieurs manifestations éparses dans le domaine des mines et des carrières pour en faire un cadre harmonisé où les acteurs du secteur privé et du public se donnent la main en vue de soutenir le développement durable du secteur minier national. L’événement se veut aussi être un cadre d’harmonisation des points de vue dans ce secteur à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest. La première édition de la manifestation se tient, du 22 au 24 septembre 2016, à Ouagadougou sous le thème : « Secteur minier : enjeux et perspectives pour un développement socioéconomique durable au Burkina Faso ». Elle a mobilisé une diversité de participants de la sous-région, du continent et d’ailleurs représentant les bailleurs de fonds, les organismes internationaux, les investisseurs miniers, les chercheurs, les activistes de la société civile. Ceux-ci, à l’image du représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Fantamady Kanté, ont exprimé leur satisfaction de participer à des actions contribuant au développement durable du Burkina Faso. M. Kanté a rappelé que l’institution de Bretton Woods accompagne le développement des mines burkinabè à travers le Projet d’appui au développement du secteur minier (PADSEM). Cet appui, a relevé le représentant-résident, contribue notamment au développement local autour des mines, à la modernisation du cadastre minier et au renforcement des capacités institutionnelles des Impôts, des Douanes et du Trésor public. Il a traduit les félicitations de la banque mondiale au gouvernement burkinabè pour le choix du thème de la présente SAMAO et a émis le vœu que des échanges « constructifs » alimentent la réflexion sur le développement économique « durable et inclusif » du pays. Ce souhait est partagé par le ministre en charge des mines et des carrières, Alfa Oumar Dissa. « Nous espérons bénéficier au cours de ce forum, de l’expérience d’autres pays dans ce domaine, notamment les pays africains et des compagnies minières », a-t-il déclaré, à l’ouverture des travaux, au nom du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Devant un parterre d’investisseurs, le ministre a dressé un état des lieux du secteur minier au Burkina Faso, « un pays à fort potentiel minier ». En effet, les recherches menées par le Bureau des mines et de la géologie (BUMIGEB) ont permis de mettre en évidence « de nombreux indices » de substances minérales telles que l’or, le diamant, le cuivre, le zinc, le manganèse, le plomb, le nickel, l’antimoine, l’uranium, le fer, etc.

40 tonnes d’or attendues en 2016

Au-delà de la perspective qu’offre cette diversité de ressources minières, les quantités d’or produites sont en progression constante depuis quelques années. De 5,6 tonnes en 2008, les quantités d’or extraites sont passées à 36,5 tonnes en 2015. Quant aux prévisions de l’année en cours, elles sont de 39,5 tonnes. La situation semble tout aussi prometteuse dans le domaine des carrières où le ministre en charge des mines a mentionné la présence d’industries céramiques, de chaux, d’agrégats pour les bâtiments et travaux publics et des perspectives intéressantes pour les substances entrant dans la fabrication du ciment. Le Pr. Alfa Oumar Dissa s’est aussi appesanti sur les efforts de son pays dans la gouvernance du secteur minier. Il a cité l’obtention en 2013 du statut de pays conforme à la norme de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), l’adoption d’un nouveau code minier en 2015 et l’opérationnalisation en 2016 de l’Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM). Malgré ces avancées, le ministre Dissa a reconnu que « des défis majeurs » restent à relever dans le cadre de ces réformes. Il s’agit de la prise en compte des directives communautaires en matière de politique minière commune, du renforcement des mesures de protection de l’environnement minier, de la contribution des mines au développement des communautés locales et de celui de la recherche géologique et minière. Toutes ces problématiques seront abordées au cours de la première édition de la SAMAO par l’entremise de diverses communications relatives au développement durable, à la répartition des revenus miniers, à la transparence dans la gestion des ressources minières, à la responsabilité sociale des entreprises et à la préservation de l’environnement.

Mahamadi TIEGNA
Mahamadi SEBOGO
(Stagiaire)
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