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Construction de 40 000 logements : Les promoteurs immobiliers demandent la viabilisation des parcelles
Publié le jeudi 22 septembre 2016  |  Le Pays
Logements
© Autre presse par DR
Logements sociaux




Le Syndicat national des promoteurs immobiliers du Burkina (SYNAPIB) a initié une rencontre de concertation entre les promoteurs immobiliers, le ministère en charge de l’urbanisme et la Banque de l’habitat du Burkina Faso (BHBF). L’objectif de la réunion est de donner de plus amples informations sur la construction de 40 000 logements au Burkina Faso. C’était le 21 septembre 2016 à la Maison du peuple à Ouagadougou.

L’accès des Burkinabè aux logements est de plus en plus problématique. En témoignent les dires du Secrétaire général du SYNAPIB, Emmanuel Akotianga : « Le fonctionnaire moyen au Burkina Faso passe la quasi-totalité de sa vie active à investir dans le béton et c’est à la veille de sa retraite qu’il arrive à se loger décemment après la finition de son bâtiment, alors qu’une promotion immobilière bien financée permettrait à un jeune fonctionnaire ou un employé du secteur privé d’être bien logé dès le lendemain de sa carrière et de rembourser progressivement le coût de son logement ». Qui en est véritablement responsable? Est-ce la faute au ministère en charge de l’urbanisation ? Est-ce la faute à la Banque de l’habitat du Burkina Faso (BHBF) ou est-ce la faute aux promoteurs immobiliers ? En tout cas, les trois entités impliquées dans la construction des 40 000 logements entrant en droite ligne du programme quinquennal du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, se sont rencontrées pour « répondre à la crise du logement et relever ensemble les défis y afférents ». En fait, la rencontre du 21 septembre dernier a été le cadre propice pour les promoteurs immobiliers, de porter la réflexion sur les conditions nécessaires à la concrétisation du programme. En effet, il s’est agi, entre autres, de déterminer la contribution effective des promoteurs immobiliers burkinabè à la réalisation des 40 000 logements, les mesures d’accompagnement, la nouvelle vision de la commercialisation des logements pré-réceptionnés qui restent pour la plupart le talon d’Achille, au vu du rachat tardif des logements. Le cadre de concertation a aussi servi à déterminer les mesures d’accompagnement pour assurer le financement et la réussite du programme. A entendre le Secrétaire général du SYNAPIB, Emmanuel Akotianga, « le bilan sur la promotion immobilière n’est pas reluisant ». Qui est-ce qu’on peut appeler promoteur immobilier ? Comme le souligne le SG, « le promoteur immobilier est toute personne physique ou morale de droit public ou privé, agréée, qui réalise une ou plusieurs activités de promotion immobilière ou foncière ». N’est donc pas promoteur immobilier qui le veut. Et n’est pas non plus propriétaire immobilier qui le veut. A ce sujet, le SG a relevé que « tous les acteurs reconnaissent unanimement que si le programme est bien mis en œuvre conformément à son esprit, la promotion immobilière contribuera à soulager les Burkinabè, condamnés dans leur majorité, à l’auto-construction ». Pour ce faire, le président du SYNAPIB, Julien Ouédraogo, demande au gouvernement de mettre à la disposition des promoteurs immobiliers, des parcelles viabilisées et à en faciliter l’accès. « Cette rencontre pourra permettre aux promoteurs immobiliers de déterminer leur capacité de construction et de faire des manifestations d’intérêt ».
A la sortie de la rencontre, Soumaila Sawadogo, Directeur général adjoint de la BHBF, a dit être « ragaillardi et satisfait ». Relativement à la construction des 40 000 logements, « La BHBF va assumer son rôle qui est d’assurer le financement de l’économie à travers les promoteurs immobiliers et la clientèle », a-t-il dit.
Le ministère en charge de l’urbanisme était aussi présent à cette rencontre. Et le Secrétaire permanent de la politique nationale du logement, Aimé Soubeiga, s’est réjoui du fait que les promoteurs veulent que les travaux débutent en janvier 2017. Il a par ailleurs rassuré qu’effectivement le programme est très avancé. « Je ne dirai pas que la balle est dans leur camp, mais le programme aura le succès qu’on lui souhaite si la réponse des promoteurs est conséquente. L’Etat va jouer sa partition en matière de mobilisation et d’aménagement du foncier, mais les promoteurs immobiliers doivent être aptes à construire les différentes catégories de logements prévues », a-t-il déclaré. Selon le Secrétaire permanent, l’accent sera mis sur la mixité dans les cités. Et d’ajouter que pour la réussite du programme, des leçons seront tirées des expériences passées que d’autres pourraient qualifier de mitigées.
A noter que les promoteurs ont prévu de se rencontrer le 31 octobre prochain, pour finaliser les propositions venant de tous les promoteurs du Burkina Faso, relativement à la construction des 40 000 logements sociaux et économiques.

Françoise DEMBELE

Légende :

1- Julien Ouédraogo, président du SYNAPIB (Ph. E. Kafando)

2- Soumaila Sawadogo, Directeur général adjoint de la BHBF

3- Les promoteurs immobiliers…

4-…sont pour une bonne réalisation des 40 000 logements au Burkina Faso


ENCADRE :

COMPOSITION DES 40 000 LOGEMENTS

- Volet auto-construction : 5 000 logements
- Volet cités (Ouaga et Bobo) : 15 000 logements sociaux et économiques
- Volet immeubles collectifs (habitats à loyer modéré) : 10 000 logements
- Volet communes urbaines : 5 000 logements sociaux et économiques
- Volet communes rurales : 5 000 logements sociaux et économiques
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