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Crise en Guinée Bissau: les six remèdes de la CEDEAO
Publié le mercredi 21 septembre 2016  |  Sidwaya
Autonomisation
© Présidence par D.R
Autonomisation des femmes et dividendes démographiques : le président du Faso préside une réunion de haut niveau à New York
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé le lundi 19 septembre 2016, en marge des travaux de la 71e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), une réunion de haut niveau sur l’autonomisation des femmes et dividendes démographiques




Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont penchés sur la situation de la Guinée Bissau, le mardi 20 septembre 2016 à New York, en marge de la 71e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies.

Sous la présidence de chef de l’Etat libérien, Ellen Johnson Sirleaf, présidente de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, l’organisation sous régionale ouest africaine a examiné mardi 20 septembre et validé le plan de sortie de crise en Guinée Bissau et les modalités de désengagement progressif du contingent militaire d’interposition de la CEDEAO en Guinée Bissau (ECOMIB). Ledit plan s’articule autour de six points. Il s’agit en premier lieu de réunir toutes les parties prenantes autour d’une table ronde de « dialogue inclusif ». A cet effet, une plateforme devrait réunir les 15 députés dissidents du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), le PAIGC (parti fondé, en 1956, par des militants indépendantistes, autour d'Amílcar Cabral, dans le but de réaliser l'indépendance du Cap-Vert et de la Guinée portugaise), le Parti de la rénovation sociale, du défunt président Kumba Yala, les autres partis, la société civile et les chefs coutumiers et religieux. Les hautes autorités ouest africaines ont décidé de la formation d’un gouvernement « consensuel inclusif » pour l’exécution de la plateforme issue de la table ronde. Ce gouvernement devra diriger le pays jusqu’aux élections législatives en 2018.Le plan prévoit d’engager la réforme de la Constitution, des lois électorales, de la Charte des partis, de même que celle de l’administration territoriale et le renforcement de la justice « pour plus de crédibilité ». « Il ressort de l’analyse des 43 ans d’indépendance qu’aucun chef d’Etat élu n’a pu achever un seul mandat et qu’aucun gouvernement n’a pu conduire son programme sur un mandat. Il s’agira de redéfinir le rôle de l’exécutif, le rôle du parlementaire et le rôle du judiciaire », lit-on dans le communiqué final de la réunion de New York. L’autre point est l’instauration d’un mécanisme de suivi-évaluation à trois niveaux : transformer le bureau de l’envoyé spécial de la CEDEAO en Guinée Bissau en un bureau permanent avec une équipe de suivi du programme de la plateforme, renforcer le rôle du médiateur avec son implication dans le rôle de conciliation des différents partis au conflit. Le dernier niveau est l’instauration d’un comité ministériel sous l’égide de la présidence du conseil des ministres de la CEDEAO. Cela, pour une évaluation trimestrielle de la mise en œuvre du programme issu de la plateforme.Le cinquième point du plan est relatif à la mise en œuvre du Programme de réforme de défense et de sécurité après une revue à Abuja réunissant le Coordonnateur du programme et le ministre bissau-guinéen de la défense.Le plan entrevoit la démobilisation progressive dans un délai de six mois de l’ECOMIB. Elle interviendra après la formation d’un contingent de l’armée bissau-guinéenne pour suppléer ECOMIB dans son rôle de protection des institutions et des hautes personnalités de l’Etat. Pour réussir la mise en œuvre, la CEDEAO a lancé un appel à tous les acteurs de la crise pour qu’ils apportent leur appui.Le plan a été élaboré à l’issue de la mission présidentielle conduite, le 10 septembre dernier en Guinée Bissau par les présidents Alpha Condé de la république de Guinée et Ernest Bai Koroma de la Sierra Leone.

Les soldats burkinabè bientôt au bercail

La réunion à huis clos, qui a regroupé les leaders du Burkina Faso,du Sénégal, du Ghana, du Togo etc.,a connu la présence des principaux partenaires de la Guinée Bissau, des représentants du secrétaire général de l’ONU, de la directrice général du Fonds monétaire international et du directeur général de la Banque mondiale.Interrogé sur l’actualité du retrait des soldats burkinabè de la Guinée Bissau, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré,l’a confirmée mais pour le moment a indiqué qu’ils devront y rester pendant six mois, le temps de former les Bissau-guinéens pour prendre la relève.Pour mémoire, la Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz, de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC au pouvoir. Tous les deux sont du même parti.Le PAIGC conteste toujours la désignation, en juin 2016, de Baciro Dja comme Premier ministre. Ses députés refusent de siéger au Parlement ;ce qui empêche le chef du gouvernement de présenter son programme de politique générale.

Enok KINDO à New York
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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