Sidwaya s’est rendu au centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, le mardi 20 septembre 2016 pour constater la situation qui y prévaut à la suite de l’appel à un arrêt de travail entre 7H et 11H, du lundi 19 au jeudi 22 septembre lancé par la section du Kadiogo du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA).
Le service de santé de l’hôpital Yalgado- Ouédraogo tournait au ralenti dans la matinée du 20 septembre 2016 à Ouagadougou. Cette situation fait suite à l’appel au sit-in lancé par la section Kadiogo du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) et qui a cours du lundi 19 au jeudi 22 septembre de 7H à 11H. A notre arrivée dans le centre de santé aux environs de 10H, un groupe de personnes en blouse blanche étaient rassemblées dans la cour, face au représentant du SYNTSHA de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo, Amadé Konfé. Celui-ci, les «sensibilisait» à la justesse de la lutte entamée par le syndicat. «Notre sit-in vise essentiellement à réclamer la fin du trouble qui prévaut actuellement au sein de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) et la satisfaction de notre plateforme syndicale», leur a-t-il expliqué. Le syndicaliste a souligné «l’impartialité» du SYNTSHA dans «la guerre des tranchées» en cours au sein de la centrale d’achat. Amadé Konfé a présenté ce sit-in comme un préambule à un mouvement d’envergure nationale. A côté de cette mobilisation du personnel de santé, des accompagnants de malades, attroupés devant la porte du service des urgences, y assistaient, impuissants. Parmi eux, deux hommes, Mahamadi Zongo et Halidou Sawadogo étaient particulièrement remontés face à ce mouvement d’humeur. «Depuis ce matin, personne n’a d’égard pour nous. Tout ce que nous voulons, c’est que les agents de santé s’occupent de nos malades», s’est lamenté, le premier. Quant au second, il n’a pas caché son indignation de constater que l’hôpital soit le lieu d’intérêts politiques et matériels. Du côté de la direction du centre hospitalier, le mouvement social est juste «constaté». Selon le service de communication, le sit-in a bien un impact sur le fonctionnement régulier de l’institution. Mais, la continuité est assurée par un service minimum, a-t-on assuré. Interrogé sur les perspectives du syndicat à la suite de cette manifestation, le représentant du SYNTSHA a annoncé la tenue, le samedi 24 septembre prochain à Ouagadougou, d’une rencontre des différentes sections syndicales en vue de décider de nouvelles mesures. En marge de ce «conflit latent» entre le syndicat et les autorités gouvernementales, les malades ont formulé un ultime vœu. «Notre souhait est qu’ils s’entendent, car il y va de nos vies», a formulé Halidou Sawadogo.
Fabé Mamadou OUATTARA
Aïda WONGO
(Stagiaire)