Ce jour 21 septembre 2016, la communauté internationale et l’ensemble des Etats pris individuellement, commémorent la Journée internationale de la paix.
La paix qui peut être définie comme un état de calme ou une absence de conflit n’est jamais définitivement acquise. Son maintien, sa consolidation et sa promotion demeurent un combat de longue haleine nécessitant non seulement la promotion constante des valeurs sociales de tolérance, de fraternité, de solidarité, mais aussi la conjugaison d’efforts constants tant individuels que collectifs. C’est à ce titre que l’Assemblée générale des Nations Unies, par sa résolution 36/67 du 30 novembre 1981 a décidé d’instituer une Journée internationale de la paix. En 2001, l’Assemblée générale de l’ONU a unanimement adopté la résolution 55/252, instituant le 21 septembre comme Journée annuelle de non-violence et de cessez-le-feu. A cette occasion, les Nations Unies invitent tous les pays et tous les peuples à respecter l’arrêt des hostilités et à commémorer cette Journée à travers des actions de sensibilisation à l’endroit de toutes les couches de la population sur des thématiques liées à la paix.
Dans le souci de respecter ses engagements pris au niveau international et national, et surtout, conscient de l’importance de la promotion des droits humains, de la paix, de la tolérance et de la cohésion sociale dans le développement de toute nation, le Burkina Faso n’est pas resté en marge de la commémoration de la Journée internationale de la Paix. Ainsi depuis 2004, le Gouvernement burkinabè, à travers le ministère en charge des droits humains et de la promotion civique commémore cette Journée de façon tournante dans les régions du Burkina Faso à travers des activités de sensibilisation sous des thématiques liées à la culture de la non-violence, à la préservation de la paix et de la cohésion nationale.
Cependant, malgré ces multiples efforts en matière de recherche de la paix, le Burkina Faso est, ces dernières années, en proie à de nombreuses violences se manifestant par des conflits de tous ordres, notamment des violences en milieu scolaire et des conflits communautaires, des manifestations illégales qui mettent à rude épreuve la paix et la cohabitation pacifique qui ont pendant longtemps caractérisé notre vivre ensemble. Si nous pouvons nous réjouir jusqu’à présent, du fait que nous ayant pu éviter à notre pays le spectre d’une violence généralisée, il n’en demeure pas moins que les effets néfastes de ces nombreuses violences interpellent chaque citoyen, à quelque niveau qu’il soit, sur la nécessité de promouvoir et surtout de cultiver davantage les valeurs de paix et le sens du devoir patriotique.
Convaincus que le Burkina Faso a sa place dans le concert des nations désireuses de s’appuyer sur les valeurs de tolérance et de paix pour la construction d’une démocratie forte, prospère et respectueuse des droits humains, le Gouvernement pour sa part ne ménagera aucun effort dans le sens de l’éducation des citoyens aux valeurs de paix et de non-violence.
Pour l’édition 2016, le gouvernement organisera les activités entrant dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la Paix en différé et en simultané avec celles de la Journée internationale de la Tolérance, célébrée le 16 novembre de chaque année.
Ces commémorations interviennent dans un contexte national marqué par des revendications sociales diverses qui se caractérisent par divers conflits, des violences en milieux scolaires, la défiance de l’autorité de l’Etat, des violations massives de droits humains ; qui mettent à rude épreuve la paix et fragilisent les efforts de développement du pays.
Au niveau international, le thème retenu pour l’édition 2016 de cette journée est : « Les objectifs du développement durable, composantes de la paix. » Ce thème rappelle si besoin en était qu’aucun développement n’est possible sans la paix et que tous les efforts de développement doivent concourir à promouvoir la paix. En un mot, chacun des 17 objectifs pour le développement durable que les 193 Etats membre des Nations Unies dont le Burkina Faso se sont engagés à atteindre à l’horizon 2030 constitue une pièce maîtresse dans le dispositif aussi bien international que national de la paix.
Au niveau national, la commémoration simultanée des journées internationales de la Paix et de la Tolérance se déroulera du 21 septembre au 17 novembre 2016 dans la Région de l’Est sous le thème de la « Responsabilité citoyenne dans la préservation de la paix et de la cohésion nationale : enjeux, défis et perspectives ».
Le choix de ce thème vise essentiellement à rappeler à chaque Burkinabè pris individuellement son rôle dans la promotion des droits humains, d’une culture de la paix et de la tolérance, facteurs d’un développement humain durables et harmonieux.
L’objectif principal poursuivi donc à travers la commémoration conjointe de ces deux journées est de sensibiliser les populations sur les dangers de la violence et surtout sur la nécessité de cultiver les valeurs de tolérance, de paix et de cohésion sociale.
Cette commémoration se matérialisera par une série d’activités au profit des différentes couches de la population notamment de la population à la base de la région de l’Est.
Sans la paix, le respect des droits humains et des libertés fondamentales, aucune croissance durable, aucun développement n’est possible.
Au regard de l’enjeu que présente la commémoration simultanée desdites journées en termes de préservation de la paix, de la stabilité des institutions et de la quiétude nationale, j’invite l’ensemble de la population à une forte mobilisation autour des activités commémoratives.
Il faut du temps pour bâtir la paix, il faut du temps pour consolider le développement d’une nation, mais il en faut davantage pour les retrouver lorsqu’ils sont perdus.
Engageons-nous alors à préserver la paix afin de soutenir le développement de notre pays !
Vive la paix, la tolérance et la cohésion nationale au Burkina Faso !
Le Ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des Sceaux
Bessolé René BAGORO