Les quotidiens burkinabè sont largement revenus, ce lundi, sur la commémoration du premier anniversaire du putsch manqué du 15 septembre 2015 et sur l’arrestation et l’emprisonnement de l’ancien Premier ministre (PM) Luc Adolphe Tiao, dans le cadre de l’enquête relative à l’insurrection populaire de fin octobre 2014.
«Victimes de l’insurrection : Luc Adolphe Tiao déposé à la MACO (Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, Ndlr)», arbore à sa Une le quotidien privé Aujourd’hui au Faso.
Le journal informe qu’une semaine après son retour au bercail et trois jours après son audition par la gendarmerie, l’ex-Premier ministre a été inculpé d’assassinat et placé sous mandat de dépôt à la MACO, dans la journée du vendredi 16 septembre.
«Cette inculpation, que d’aucuns attendaient, intervient à quelques semaines de la commémoration du deuxième anniversaire de l’insurrection qui a renversé le président Compaoré dont il a été le chef du gouvernement», rappelle Aujourd’hui au Faso.
Pour sa part, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, évoque le sujet dans sa rubrique «Commentons l’évènement», en titrant: «Retour Luc Adolphe Tiao : Au suivant de ces messieurs !».
En effet, souligne le confrère, «on ne sait pas si Luc Adolphe Tiao est un disciple d’Aristote mais il fait penser ces derniers temps à ce que disait le philosophe grec, pour qui +le courage est le juste milieu entre la peur et l’audace+».
Le même journal publie également, le témoignage de son directeur de publication, Edouard Ouédraogo, sur le retour de Luc Adolphe Tiao au bercail.
De son côté, le journal Le Pays évoque la commémoration du premier anniversaire du coup d’Etat manqué en mentionnant à sa Une: «Justice pour les martyrs du putsch manqué: Le gouvernement promet, les parents des victimes s’emportent».
Sidwaya revient sur cette actualité, en affichant: «Des gerbes de fleurs à la mémoire des martyrs». Le quotidien rappelle ensuite que «la minute de silence à été observée par le président du Faso».
Ce journal consacre aussi son éditorial au putsch manqué de septembre 2015, à travers cette exclamation qui tient lieu de titre: «Devoir de mémoire…justice !».
Le commentateur estime que «de par la diligence, l’égalité et le sérieux qu’elle appliquera dans le traitement des affaires, l’institution judiciaire pourra reconquérir la confiance du justiciable».
Et de conclure: «Si la justice n’est pas le seul préalable à la réconciliation, elle est un préalable incontournable».
ALK/cat/APA