Le Centre national de presse Norbert- Zongo (CNP/NZ) a organisé, le vendredi 16 septembre 2016 à Ouagadougou, un séminaire sur la CEDEAO, au profit de journalistes burkinabè.
Une faible proportion des Burkinabè connaissent les lois et les protocoles de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), selon une étude réalisée sur la connaissance de cette institution régionale. Pour changer cette donne, le Centre national de presse Norbert -Zongo (CNP/NZ) a organisé, le vendredi 16 septembre 2016, à Ouagadougou, une formation sur la CEDEAO, le protocole sur la bonne gouvernance et la démocratie ainsi que les cadres sur les politiques fiscales pro-pauvres et la redistribution économique équitable à l’intention d’une trentaine de journalistes des médias privé et public du Burkina.
Selon le président du comité de pilotage du CNP/NZ, Justin Coulibaly, ce séminaire a pour objectif général de contribuer au renforcement de la bonne gouvernance, à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest. Assurée par le Dr Luc Marius Ibriga, enseignant de droit à l’Université Ouaga II, cette formation a permis aux journalistes de se familiariser avec les organes intégrés et intergouvernementaux de la CEDEAO et leur fonctionnement, ainsi que le contenu du protocole additionnel de cette institution sur la bonne gouvernance adopté en 2001 et entré en vigueur en 2008. Ce séminaire a également été une occasion pour les hommes et femmes de médias de prendre connaissance de la vision 2020 de la CEDEAO (programme de développement devant consacrer le passage de la CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples) et de la politique communautaire en matière de lutte contre la pauvreté et de promotion du dialogue social.
Cette politique de réduction de la pauvreté est élaborée de manière programmatique sans mesures concrètes pouvant impacter la vie des citoyens de la communauté ouest-africaine, a indiqué M. Ibriga. Pour lui, l’application des protocoles de la CEDEAO souffre, entre autres, de leur nature conventionnelle, de l’existence de sensibilités constitutionnelles d’évitement de la part des Etats membres, de l’imprécision de certains éléments déclencheurs des sanctions. En matière d’intégration régionale, « les journalistes, en tant que leaders d’opinion, ont un rôle d’information, d’interpellation et de sensibilisation pour éviter le repli identitaire et le chauvinisme », a conclu le formateur.
Cette formation entre dans le cadre d’un projet pilote de la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) mis en œuvre dans quatre pays (Ghana, Liberia, Sierra-Leone et Burkina Faso).
Mahamadi SEBOGO
Serge TIAO
(Stagiaires)