Détention de Djibrill Yipènè Bassolé : une marche à Nouna pour réclamer sa libération

News

Société

Article

Société

Publié le lundi 19 septembre 2016 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Burkinabè de l`étranger : la 4e AG consacrée au développement du Burkina
Jeudi 13 mars 2014. Ouagadougou. Le Conseil supérieur des Burkinabè de l`étranger (CSBE) tiennent leur 4e Assemblée générale de 72 heures sur le thème "Place et rôle des Burkinabè de l`étranger dans le processus d`édification d`un Burkina Faso émergent". Photo : Djibrill Bassolé, ministre des Affaires étrangères et président du CSBE

Une marche de protestation contre la détention de Djibrill Yipènè Bassolé s’est tenue, le 17 septembre 2016 à Nouna. Cette marche qui s’est voulue pacifique, est un cri du cœur des manifestants, pour la libération de l’ancien ministre des Affaires étrangères.

Des populations de la province de la Kossi toutes catégories sociales confondues, se sont donné rendez-vous, ce samedi 17 septembre 2016 à Nouna. Elles ont, en effet, organisé une marche pacifique, pour demander la mise en liberté du général de brigade Djibrill Yipènè Bassolé, incarcéré depuis le 29 septembre 2015, suite à l’affaire d’écoutes téléphoniques entre lui et le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, liée au coup d’Etat manqué du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le 16 septembre 2015. Fortement mobilisés à l’occasion, les marcheurs sont venus témoigner leur solidarité à Djibrill Yipènè Bassolé, des suites d’un appel lancé par un comité d’initiative local, présidé par Mamadou Sidibé, par ailleurs président du bureau des anciens combattants et anciens militaires de la Kossi.

Rassemblés devant la maison des jeunes de Nouna et munis de banderoles, pancartes et d’effigies, les manifestants ont emprunté l’artère principale de Nouna, en passant par le rond-point de l’entrée de la ville pour se rendre au haut-commissariat, via la mairie, où attendait depuis 8 heures une délégation de l’administration provinciale conduite par le secrétaire général de la province, Abou Zouré. Cette grande mobilisation qui se veut pacifique est un cri du cœur des manifestants à l’endroit des plus hautes autorités du Burkina Faso. « Elle est également l’expression du ras-le-bol de la société civile, de la majorité des partis politiques en présence dans la Kossi, des coutumiers, des religieux, de la chefferie traditionnelle », a indiqué le porte-parole des manifestants, Wahabou Djibo. Ces manifestants trouvent sa détention arbitraire et par conséquent intolérable et inacceptable. De ce fait, ils exigent la libération sans condition de Djibrill Yipènè Bassolé ou à défaut, qu’il soit confronté immédiatement aux faits qui lui sont reprochés, c’est-à-dire jugé.

« Nous avons attendu dans l’espoir que les maladresses de la transition trouveraient solutions à l’arrivée des nouvelles autorités issues des élections démocratiques de novembre 2015. Mais, cela n’est pas le cas. Au contraire, c’est le flou inquiétant qui perdure et pire encore la détention de Bassolé ressemble à un objet de marchandage juteux pour des desseins politiques inavoués », a souligné le président du comité d’initiative, Mamadou Sidibé. D’ores et déjà, plusieurs autres provinces de la région de la Boucle du Mouhoun ont annoncé leur intention de manifester dans les prochains jours, et ne comptent s’arrêter, tant que justice ne sera pas rendue à Djibrill Yipènè Bassolé. Le secrétaire général de la province, Abou Zouré, réceptionnant le mémorandum des marcheurs, a salué l’esprit pacifique de la manifestation et la discipline observée sur le trajet. Il a promis de transmettre à bon délai leur doléance, à qui de droit.

Daouda KONATE