En prélude au sommet de haut niveau sur la gestion des vastes mouvements de réfugiés et de migrants, qui se tient le 19 septembre 2016 à New York, le Centre d’information des Nations unies (CINU), en partenariat avec le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’Organisation internationale pour la migration, a échangé le 16 septembre 2016 à Ouagadougou avec les hommes de médias.
65,3 millions de personnes, soit une personne sur cent treize en 2015, ont été déracinées par le conflit et la persécution à travers le monde, selon le rapport statistique du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Chaque minute à cette même année, 24 personnes en moyenne ont été forcées de fuir…C’est au regard de ces chiffres alarmants qu’un besoin urgent pour les Etats d’agir s’est fait sentir. D’où le sommet de haut niveau sur la gestion des mouvements massifs des réfugiés et de migrants, aujourd’hui 19 septembre 2016. Il réunit les chefs d’Etat et de gouvernement qui ont pour mission de fédérer les pays autour d’une approche plus humaine et mieux coordonnée. Il est le premier dans l’histoire où les dirigeants du monde se rencontrent à l’ONU pour régler les questions affectant à la fois les réfugiés et les migrants. A cet effet, les Etats membres vont parvenir à un accord consensuel sur un document final, celui de la "Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants".
Toutes ces informations ont été livrées aux journalistes, le vendredi 16 septembre 2016, lors d’une conférence de presse. Selon la représentante adjointe du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Mme Mahoua Parums Bamba, ce sommet est très important sur le plan international "parce que les Etats ont pris conscience et se sont mis à réfléchir à comment aider les victimes. Il y a eu une solidarité internationale qui s’est mise en branle et aujourd’hui, ils veulent s’engager pour donner plus de droits à ces personnes obligées de se déplacer ou allant chercher des conditions de vies meilleures", a-t-elle dit. Quel intérêt pour le Burkina Faso à participer à ce sommet de grande envergure? En réponse à cette question, la conférencière, Mme Bamba, a fait comprendre que le Burkina Faso, à l’instar des pays membres des Nations unies, pourra participer activement aux prises de décisions.
Elle a ajouté que le « pays des Hommes intègres » va aussi plaider pour le partage des responsabilités dans la gestion des réfugiés. Quelle est l’importance de l’entrée de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) aux Nations unies? Le chef de Bureau, M. Abel Rahmane, a répondu en ces termes : « l’OIM étant une structure affiliée offre par exemple la possibilité d’un retour et d’une réintégration en bon ordre et dans les conditions respectueuses de la dignité humaine à des migrants qui ne peuvent ou ne veulent rester dans le pays d’accueil et souhaitent retourner volontairement chez eux", a-t-il expliqué. Quant à Emile Kaboré, chargé du bureau de CINU Burkina, il a indiqué que l’adoption de la déclaration de New York ne suffira pas. Pour lui, il faut que les dirigeants et la communauté internationale puissent mettre en œuvre, sans délai, les engagements qui seront pris.
Elélé KANTORO