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Putsch de 2015 : «Le salut est venu d’en-haut», place maintenant à la justice (Kafando)
Publié le samedi 17 septembre 2016  |  AIB
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© Présidence par D.R
A la fin de son séjour à Abuja où il a participé à la 48e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO et au 40e anniversaire de l’institution, le Président de la Transition, Président du Faso, Michel Kafando, tire les enseignements de cette rencontre de haut niveau




Ouagadougou - N’eût été la bonté divine, le Burkina Faso aurait pu plonger en septembre 2015, dans «une guerre civile» aux «incalculables conséquences», a estimé le président de la Transition, Michel Kafando (74ans) qui souhaite maintenant, que justice soit rendue aux victimes du putsch et de l’insurrection populaire.

«Qui oserait aujourd’hui nier que la résistance populaire qui a uni dans un même élan et dans une même ferveur tous les patriotes burkinabè, face à l’imposture, a sauvé la Nation d’une funeste tragédie et permis du même coup le parachèvement du processus électoral?», s’est interrogé Michel Kafando dans une tribune publiée jeudi sur le site web du quotidien ‘’Le Pays’’.

Le président de la Transition (nov. 2014-déc.2015) fait allusion à la résistance populaire qui a mis en déroute en septembre 2015, des putschistes proches du président Blaise Compaoré, chassé lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014.

Le succès du putsch «aurait été signe de la fin de la Transition et, partant, le désaveu de l’insurrection populaire, avec le risque d’une guerre civile», a estimé l’ex chef d’Etat.

«Mon hommage s’adresse à toutes les victimes (une quinzaine) de cette forfaiture et à l’ensemble des victimes (une trentaine) de l’insurrection populaire», a écrit M. Kafando.

En rappel, las de voir de courageux manifestants tués quotidiennement et devant ‘’l’inaction’’ de la haute hiérarchie militaire, de jeunes officiers en poste à l’intérieur du pays, avaient convergé à Ouagadougou pour en découdre avec les putschistes, retranchés au camp Naba Koom avec un redoutable arsenal.

«Au paroxysme de la crise, vous avez suivi mon conflit intérieur et partagé mon drame de conscience. Fallait-il à tout prix et à quel moment attaquer le camp Naaba-Koom? Vous attendiez mes ordres...Mais la victoire d’un camp signifiait la désolation dans l’autre, avec la certitude d’incalculables conséquences: 200, 300, 400 morts!», s’est souvenu Michel Kafando.

«Heureusement que pour ceux qui ont la foi, il y a d’autres voies de Salut. Et en mon âme et conscience, j’atteste que le Salut est venu d’En­-haut», s’est-il réjoui.

En effet, les Forces sociales réunis autour du très respecté Empereur, sa Majesté le Moogho Naaba Baongho, ont réussi miraculeusement à la dernière minute, à faire entendre raison à la majorité des putschistes.

Les irréductibles ont été défaits dans l’après-midi du 29 septembre 2015 par des tirs de mortiers, effectués à partir du camp Gale Aboubacar Sangoulé Lamizana. Selon la version officielle, il n’y a pas eu de victimes car les frondeurs ont eu le temps de quitter Naba Koom avant les frappes.

Une année après les faits, le procès contre les 85 inculpés (39 en détention préventive, 12 non détenus, 34 en liberté provisoire et 10 en fuite), n’a pas encore démarré au grand dam des familles des victimes.

«Nous attendons maintenant le jugement des Hommes et de l’Histoire. Quel que soit le verdict, le peuple burkinabè qui est un peuple magnanime, saura en tirer de bénéfiques conclusions pour le bien de notre très cher pays. En d’autres termes, pour servir la cause de la réconciliation nationale», a souhaité le président Kafando.


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