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Insurrection populaire : pour l’ABIP-BF « que chaque blessé soit indemnisé à la hauteur des dommages subis »
Publié le samedi 17 septembre 2016  |  FasoZine
Blessés
© aOuaga.com par A.O
Blessés de l`insurrection : le geste du Cadre de concertation des OSC
Lundi 3 août 2015. Ouagadougou. Le Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC) a fait don de vivres et ouvert un compte bancaire au profit des blessés de l`insurrection populaire de fin octobre 2014. Photo : Dramane Ouédraogo, président de l`Association des blessés de l`insurrection populaire au Burkina Faso (ABIP-BF)




Interpeller les autorités en place afin de se pencher sur la situation que vivent ses membres, constituait la raison principale de la tenue d’une conférence de presse organisée par l’Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina Faso (ABIP-BF) ce vendredi 16 septembre 2016 à Ouagadougou. Aussi, ces blessés des 30 et 31 octobre 2014, à travers ce rendez-vous face aux médias, ont voulu marqué une halte, dans l’optique de jeter un regard sur ce qui a été fait et devrait l’être à leur endroit, mais surtout faire montre de leur solidarité à l’endroit des victimes du putsch du 16 septembre 2015.

A la création de cette entité, il était question de procéder à l’identification de chaque blessé de l’insurrection populaire, afin de rendre effective et inclusive leur prise en charge sur le plan sanitaire. A ce titre, de nombreux résultats positifs ont été enregistrés dans ce sens, selon les propos de Franck Sia, le nouveau président de l’ABIP-BF. Poursuivant ses propos, il estime que les apports, reconnaissances et soutiens ont été observés à plusieurs niveaux « au plan social, administratif et sanitaire ».

L’ABIP-BF, par la voix de son nouveau président dit s’inscrit dans le même combat entamé par ses prédécesseurs. Et cela se perçoit à travers les attentes. « Nous souhaitons que chaque blessé soit indemnisé à la hauteur des dommages subis », soutient M. Sia. Aux dires de celui-ci, en dépit des dispositions prises par les autorités d’alors, force est de constater « que nous n’avons pas bénéficié des soins qu’on voulait ». Selon l’Association, ils sont à ce jour, une trentaine dans l’attente de soins.

Cet état de fait déploré par Franck Sia et ses compagnons, fait suite à la présence de séquelles que trainent toujours un certain nombre de blessés. Parmi lesquels, ceux-là pour qui deux ans après, il n’a pas été possible d’extirper des balles de quelques parties de leurs corps. « A ce niveau, après que trois de nos camarades ont pu être évacués en France pour des soins spécialisés, il faut préciser que quatre autres sont en cours d’évacuation vers la Tunisie pour extraire des balles qui trainent toujours dans leur corps », a confié le premier responsable de ces blessés des 30 et 31 octobre 2014.

En outre, en ce qui concerne la question juridictionnelle, l’ABIP-BF souhaite que « la lumière soit faite sur ce qui s’est passé et que les auteurs des coups et blessures, d’assassinats soient punis conformément aux lois de notre pays ». Pour ces derniers, connaitre celui qui a donné l’ordre de tirer sur les manifestants aux mains nues, constitue quelque chose de fondamentale. Ce fut également l’occasion pour L’ABIP-BF, de se montrer solidaire « de nos camarades martyrs et blessés du putsch manqué du 16 et 17 septembre 2015 ».

Guy Serge Aka
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