Les avocats de l’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères, le général Djibrill Bassolé (en prison pour son présumé soutien au putsch manqué du 16 septembre 2015), ont saisi le groupe de travail de l’Organisation des nations unies (ONU) sur les détentions arbitraires, a-t-on appris vendredi auprès des médias.
Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique qui a donné l’information, relayée par d’autres médias, la défense du général Bassolé a déposé la plainte hier jeudi.
Et de préciser que la plainte a été déposée devant le groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires par son avocat français, Me Varaut, en charge du dossier avec la Burkinabè Antoinette Ouédraogo.
Détenu depuis le 6 octobre 2015 à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) de Ouagadougou, Djibrill Bassolé attend son procès. Celui-ci pourrait se tenir avant la fin de l’année 2016, selon la justice militaire.
Le 12 août dernier, la Cour de cassation avait rejeté la requête de mise en liberté provisoire de l’ancien ministre de Blaise Compaoré.
La défense de Djibrill Bassolé avait également saisi la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à Abuja, pour contester la validité juridique des écoutes téléphoniques versées au dossier.
Devant cette même instance, elle a remporté une première victoire le 1er juillet 2016, lorsque la Cour a estimé que la justice militaire burkinabè avait violé les droits du prévenu en lui interdisant de choisir des avocats étrangers.
Le général Djibrill Bassolé est poursuivi par la justice burkinabé pour, entre autres, «attentat contre la sûreté de l’État», «association de malfaiteurs», lors du coup d’État manqué du 17 septembre 2015 mené par le général Gilbert Diendéré, lui-même incarcéré à la MACA.
Le groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires, saisi par la défense de Djibrill Bassolé, a déjà rendu des avis dans l’affaire de Karim Wade, au Sénégal, ou dans celle de Lydienne Yen Eyoum, au Cameroun.
ALK/of/APA