Les 193 Etats membres de l’’Organisation des Nations unies (Onu) tiendront le 19 septembre un sommet haut-niveau sur la gestion des mouvements massifs de réfugiés et de migrants à New-York, a indiqué vendredi à Ouagadougou Emile Kaboré, le chef du bureau de son Centre d’information au Burkina où vivent plus de 32.000 migrants en majorité maliens, face à la presse.
Ce sommet, initiative de l’Asesmblée générale, va permettre aux "dirigeants mondiaux d’aborder les facteurs qui poussent les gens à se déplacer et s’accorder sur les moyens et les engagements à mettre en œuvre pour faciliter des mouvements sûrs et ordonnés et respectant les règles", a expliqué M. Kaboré, ajoutant que les chefs d’Etat "définiront les modalités permettant de protéger les droits des réfugiés et des migrants qui méritent la sécurité et la dignité" à l’occasion de cette rencontre d’envergure qui ne s’était jamais tenue.
Vu les statistiques qui deviennent de plus en plus alarmantes, "aujourd’hui les Etats veulent s’engager pour pouvoir donner plus de droits aux personnes qui sont victimes de ces mouvements et aussi aider les pays d’où ils viennent et les pays dans lesquels ils se dirigent", a dit la Représentante adjointe du Haut-Commissariat des Réfugiés au Burkina Mahoua Bamba.
L’intérêt pour le Burkina de prendre part "à ce sommet c’est qu’il peut à l’instar des autres membres des Nations unies participer activement aux prises des décisions sur les questions qui seront abordées et il va aussi plaider pour le partage des responsabilités dans la gestion des réfugiés en ce qui nous concerne", a signifié le Coordonnateur de la Commission nationale pour les Réfugiés (CONAREF) Michel Somma.
Pour Abdel Rahmane Diop, chef de bureau de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM), "les questions de xénophobie, le traitement réservé au migrant, la vision ou la perception négative dont est l’objet, les migrants dans les pays d’accueil avait atteint un point assez grave qui méritent" que les hautes autorités mondiales abordent et y apporter des solutions, indiquant que l’organisme a pris des "mesures pour dire non à la xénophobie, via des messages positifs visant à amener une perception beaucoup plus positive des migrations".
Selon le HCR, quelque 65,3 millions de personnes, soit une personne sur 113, étaient déracinés par le conflit et la persécution à travers le monde. L’Organisation note que 86% des réfugiés relevant de sa compétence en 2015 se trouvaient dans des à faibles revenu ou revenu intermédiaire.
En mi-juin, le HCR a dénombré plus de 32.000 migrants en majorité des maliens au Burkina qui sont installé dans le nord du pays sur deux sites principaux.
BBO