Le chef du gouvernement burkinabè Paul Kaba Thiéba affirme que "le Burkina a, à l’endroit des victimes" du putsch du 16 septembre 2015 "et de leurs familles, une dette de sang qui oblige la justice à situer les responsabilités et appliquer la loi dans toute sa rigueur", dans une déclaration jeudi.
"Le Burkina Faso a, à l’endroit de ces victimes et de leurs familles, une dette de sang qui oblige notre justice à situer les responsabilités et appliquer la loi dans toute sa rigueur à l’encontre de ceux dont la culpabilité serait avérée", selon le Premier ministre Thiéba.
A la suite du coup d’Etat des officiers du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ex-garde présidentielle avec à leur tête le Général Gilbert Diendéré, une résistance s’est formée pour contrer ce coup de force.
Selon le bilan dressé par le gouvernement d’alors, le putsch du 16 septembre 2015 a fait 15 morts et plus d’une centaine de blessés à la suite de la résistance qui a poussé les putschistes à renoncer à leur forfait.
"Chaque Burkinabè doit se souvenir de ces martyrs (et de) cette résistance qui a permis à notre armée nationale, de réaffirmer son attachement aux valeurs républicaines, fondement de la fraternité et de la cohésion nationale", poursuit le Premier ministre.
Pour le chef du gouvernement, "il est important, aujourd’hui de dire que notre foi dans le Burkina se construit sur cette capacité de ses fils à s’engager dans les luttes pour son développement, dans le respect des valeurs républicaines".
"Ces martyrs, ces enfants, ces hommes et ces femmes, sont une interpellation permanente et constante de chacun des burkinabé pour son engagement dans la construction inclusive et porteuse de bien-être social, d’un Faso réconcilié avec les valeurs de justice et de paix", déclare-t-il dans la déclaration.
Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a renouvelé "la gratitude et la reconnaissance du peuple du Burkina Faso à la communauté internationale, pour son soutien et son engagement qui ont aidé au retour à l’ordre démocratique matérialisé par l’organisation des élections présidentielle et législative du 29 novembre 2015".
A ce jours 84 personnes sont inculpées pour "attentat, crime contre l’humanité par meurtre, enlèvement et séquestration, meurtre, association de malfaiteurs, trahison, révolte, recel, détournement de deniers publics, actes de terrorisme ou de complicité à ces infractions, incitation à commettre des actes contraire à la discipline, détention et port d’armes et de munitions de guerre", a confié mercredi le commissaire du gouvernement Alioune Zanré, pour qui, de "nouvelles inculpations ne sont pas à exclure".
DZO