Le gouvernement burkinabè veut marquer le premier anniversaire du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, à travers quatre activités majeures, a-t-on appris jeudi de source gouvernementale.
Selon un communiqué du Service d’information du gouvernement (SIG), le chronogramme des activités commémoratives de la résistance populaire contre la tentative du coup d’Etat des 16 et 17 septembre 2015 prévoit ce jeudi, une «Déclaration du gouvernement».
Le même document annonce pour la journée de vendredi 16 septembre, à 9 H 00, un «dépôt de gerbes au cimetière de Gounghin sur les tombes des victimes du coup d’Etat par S.E.M. le Premier ministre accompagné des membres du gouvernement».
Le même jour, il est prévu, toujours selon le communiqué du SIG, une rencontre à 13 H 30, au Premier ministère entre le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, les représentants des victimes et les blessés de la tentative du coup d’Etat des 16 et 17 septembre 2015.
La quatrième activité est l’«observation d’une minute de silence sur toute l’étendue du territoire national et dans toutes les représentations diplomatiques du Burkina Faso à l’étranger». Ce moment est programmé pour le vendredi 16 septembre.
«Pour les travailleurs qui seront sur leurs lieux de travail, il serait souhaitable que la minute de silence se fasse de manière collective autour des symboles de l’Etat», renseigne le communiqué gouvernemental.
Le texte précise que «le gouvernement en appelle au sens patriotique de tous et invite tous les Burkinabè à une grande mobilisation pour la réussite de cette commémoration qui rappelle la lutte victorieuse de nos fils et filles tombés les armes à la main pour l’instauration d’une véritable démocratie dans notre pays».
Le 16 septembre 2015, des militaires de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont pris en otage, le président de la Transition, Michel Kafando, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, ainsi que deux membres de gouvernement, en plein conseil des ministres.
Le lendemain, l’on apprend par la voix d’un des porte-paroles des militaires, la naissance du Conseil national de la démocratie (CND) dirigé par le Gilbert Diendéré, ex-chef du RSP et proche de l’ancien président Blaise Compaoré.
A l’annonce de ce putsch, des voix s’élèvent pour condamner l’acte et réclamer le retour des autorités de la Transition.
ALK/of/APA