La situation sécuritaire au Sahel au menu des échanges entre le Président du Faso et le Commandant de la force Barkhane

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Publié le mercredi 14 septembre 2016 | Présidence

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La situation sécuritaire au Sahel au menu des échanges entre le Président du Faso et le Commandant de la force Barkhane
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience le nouveau commandant de la force Barkhane, basée au Mali, le général de division François-Xavier De Woillemont, le mardi 13 septembre 2016 à Ouagadougou

Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, a reçu en audience le nouveau Commandant de la force Barkhane, basée au Mali, le général de division François-Xavier DE WOILLEMONT, le mardi 13 septembre 2016 à Ouagadougou.
A sa sortie d’audience, le général DE WOILLEMONT, a indiqué être heureux d’avoir été reçu par le Président du Faso, car c’est un honneur fait à sa personne. « Je commande l’opération Barkhane qui coopère avec les armées du G5 : le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie, le Niger et le Mali. C’est normal que je vienne écouter le Président du Faso pour qu’il donne son appréciation de la situation sécuritaire et savoir comment, avec les forces armées nationales burkinabè et les autres forces armées, lutter au mieux contre les groupes terroristes. C’est bien notre mission commune », a déclaré le Commandant de la force Barkhane.
Selon le général DE WOILLEMEONT, les groupes terroristes n’ont plus leur force de frappe d’antan. « Contrairement à l’impression que l’on peut avoir, les armées du G5 et Barkhane ont remporté des succès importants contre les groupes terroristes. Ils n’ont plus de capacités tactiques, c’est-à-dire, capacités de prendre et de contrôler une ville. Ils restent dangereux, comme tous les terroristes du monde, mais ils n’ont plus ce qu’on a appelé l’industrialisation du terrorisme notamment dans le Nord-Mali. Dans le Sahel, il n’y a plus de groupes terroristes capables de mener des actions d’envergure. Cela ne veut pas dire que la question est réglée; cela veut dire que les actions des armées du G5 et de Barkhane ont porté leurs fruits », a expliqué le Commandant de la force Barkhane.
Au sujet de nouveaux groupes identitaires qui apparaissent au Mali, François-Xavier DE WOILLEMONT a indiqué que tout ce que Barkhane peut faire, c’est d’aider en luttant contre ceux qui empêchent la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali, et aider l’avancée de la réconciliation dans ce pays. Pour lui, tous ces groupes qui apparaissent doivent être pris en compte par un processus politique.
Se prononçant sur l’apport du Burkina dans la lutte contre le terrorisme, le Commandant de la force Barkhane a confié que la contribution du « pays des Hommes intègres » est déjà satisfaisante au sein de la MINUSMA. « Le Burkina a deux bataillons déployés au Mali au sein de la MINUSMA et qui font un travail remarquable. J’étais la semaine dernière à Tombouctou et j’ai pu remarquer que ces bataillons font un travail extraordinaire. C’est déjà, à mon avis, la première des contributions qu’apporte le Burkina Faso dans cette lutte commune contre un ennemi commun qui vous frappe à Paris et ici », a ajouté le général DE WOILLEMONT.
Concernant l’expansion du groupe « Etat Islamique », qui a récemment revendiqué l’attaque d’un poste de douane au Burkina, le Commandant de la force Barkhane a laissé entendre, que cette expansion est devenue un phénomène mondial auquel il faut apporter une lutte mondiale. « Nous gagnerons cette guerre même si elle sera longue », a dit confiant, le général DE WOILLEMONT.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso