La gestion et la prévention des conflits fonciers étaient au cœur des échanges entre Yvette Nacoulma Sanou (le Haut-commissaire de la province du Namentenga Massadalo) et les préfets, maires et organisations paysannes. Des échanges qui ont permis à ces divers acteurs du foncier burkinabé de faire un état des lieux afin d’identifier les solutions les plus adaptées pour une sécurisation foncière effective.
« L’obstruction des pistes à bétail, l’occupation des campements d’éleveurs, l’expropriation des terres, l’abattage systématique des animaux ayant entrainé des dégâts de champs sont entre autres les sources de conflits particulièrement rencontrés entre agriculteurs et éleveurs ou entre communautés ». C’est ce qu’ont relevé les participants de la rencontre. A cette occasion une communication sur la problématique des conflits liés au foncier a été livrée par directeur provincial de l’agriculture et des aménagements hydrauliques Souleymane Ouédraogo. « A l’issue de cette présentation, les participants ont proposé des pistes de solutions dont l’ouverture des pistes à bétail, la délimitation des zones de pâture, l’immatriculation des terres, l’octroi d’attestations provisoires de propriétaire foncier, l’application de la loi 034 révisée en 2012 dans toute sa rigueur, pour y remédier », rapporte l’Agence d’Information du Burkina.
Afin que ces conclusions connaissent une mise en œuvre efficace, des commissions chargées du règlement des litiges fonciers devraient bientôt être mises en place.
Souha Touré