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Tabaski 2016 : sous le signe de la spiritualité et de la tolérance religieuse
Publié le mardi 13 septembre 2016  |  FasoZine
Tabaski
© aOuaga.com par A.O
Tabaski : l`aumônier militaire dirige la prière du Camp Lamizana
Lundi 12 septembre 2016. Ouagadougou. L`aumônier militaire principal, El hadj Boubacar Compaoré, a dirigé la grande prière de la Tabaski dans la mosquée située à l`intérieur du Camp Aboubacar Sangoulé Lamizana




Les musulmans du Burkina Faso ont célébré ce lundi 12 septembre 2016, L’Aïd al-Adha ou l’Aïd el-Kebir. A Ouagadougou, la grande prière a eu lieu à la place de la Nation à 9 heures suivi du sacrifice d’un bélier blanc, sous la direction de l’Imam Aboubacar Sana, Imam de la grande mosquée de la capitale. Pour la Communauté musulmane, cette célébration est placée sous le signe de la spiritualité et de la tolérance religieuse.

Jeunes, enfants vieux et femmes ont assisté à la grande prière marquant la Tabaski à la place de la Nation de Ouagadougou. Cette fête, selon les adeptes de l’Islam, commémore l’asservissement d’Ibrahim (Abraham) à Dieu qui lui a ordonné de sacrifier son fils Ismaël (Issac). Face à la foi d’Ibrahim, Dieu fit remplacer son fils par un bélier blanc. C’est donc dans cet esprit que les musulmans du monde entier célèbre la Tabaski, qui signifie littéralement la grande fête.

Dans la capitale burkinabè, nombreux ont été les musulmans qui ont sacrifié à ce rituel religieux après la grand prière. Selon El Hadj, Atimi Démé, 2e vice-président de la Communauté musulmane, cette fête revêt trois dimensions pour les musulmans.

« Nous avons comme première dimension, la spiritualité, la piété et la soumission d’Allah. Comme vous le savez, le père du monothéisme Abraham, c’est ce jour qu’il a décidé de sacrifier son fils Ismaël comme signe de soumission à la volonté d’Allah. C’est pourquoi c’est un jour de soumission pour les musulmans. (…) La deuxième dimension de cette fête est la solidarité. Nous savons qu’aujourd’hui est un jour de sacrifice et ceux qui ont les moyens peuvent sacrifier un animal pour la cause d’Allah tout en partageant la viande à ceux qui n’ont pas les moyens. Cette dimension de solidarité doit être observée par tous les musulmans. La troisième dimension n’est autre que la convivialité. Au Burkina Faso, nous vivons en symbiose avec toutes les autres confessions religieuses. C’est le lieu pour nous musulmans de partager ce que nous avons avec les autres et cela est une joie collective et une fête pour tout le monde », a indiqué El Hadj Démé. Aussi, il a exhorté tous les musulmans à cultiver en permanence la tolérance, la paix et la cohabitation pacifique avec les autres personnes non musulmans.

Comme les années précédentes, la communauté catholique a effectué le déplacement de la Place de la nation. La délégation catholique était conduite par l’abbé Jacob Yoda, vicaire judiciaire de l’archidiocèse de Ouagadougou et du père Joseph Clochard, responsable de la commission catholique en charge du dialogue islamo-chrétien.

« Si nous sommes là, c’est pour montrer que nous sommes tous des croyants dans le même Dieu. D’une façon différente, nous essayons de l’honorer. Ce qui nous réuni, c’est cette foi au Dieu unique et en Abraham, le père de tous les croyants monothéistes», a expliqué le Père Clochard à l’issue de la prière.

A la fin de la prière et du prêche du grand imam, les fidèles musulmans ont regagné leur domicile pour y mettre en pratique les prescriptions de ce jour béni.

Dimitri Kaboré
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