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Au revoir à l’ambassadeur de France : "Du Cameroun, je continuerai à regarder le Burkina Faso»
Publié le mardi 13 septembre 2016  |  Sidwaya
L`ambassadeur
© Présidence par D.R
L`ambassadeur de France en fin de mission fait ses adieux au président du Faso
L’ambassadeur de France au Burkina Faso, Gilles Thibault, a été reçu en audience par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans la matinée du mardi 6 septembre 2016




Le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry, a organisé le jeudi 8 septembre 2016, à sa résidence à Ouaga 2000, une cérémonie d’au revoir à l’honneur de l’ambassadeur de France, Gilles Thibault, en fin de mission au Burkina Faso.

L’ombre du décès de l’ambassadeur du Burkina Faso en Ethiopie, Amidou Touré, a plané sur la cérémonie d’au revoir au diplomate français, Gilles Thibault, le jeudi 8 septembre 2016, à Ouagadougou. C’est pourquoi elle s’est déroulée dans une sobriété empreinte d’émotion. A l’entame de son propos, le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry, a demandé à l’assistance d’observer une minute silence en la mémoire du défunt dont le cercueil était en route pour le bercail. En présence d’éminentes personnalités, Alpha Barry a témoigné la reconnaissance du gouvernement et du peuple burkinabè à l’ambassadeur, Gilles Thibault, qui a séjourné trois ans au «pays des Hommes intègres» pour le renforcement de la coopération bilatérale. Il lui a dit merci pour son engagement dans les différents évènements que le pays a vécus en sa présence. «Merci pour avoir été ce lien fort entre la France et le Burkina. Vous avez été très présent à ces moments de notre histoire. Votre action a été déterminante dans la mobilisation des forces spéciales françaises qui ont aidé nos troupes qui étaient à l’avant-garde pour neutraliser les terroristes et libérer Splendid hôtel, lors des attentats du 15 janvier 2016», a déclaré le chef de la diplomatie burkinabè. Il l’a également remercié pour son action lors du coup d’Etat manqué de septembre 2015 : «Vous êtes allé un soir sortir le président Michel Kafando des griffes de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) pour l’héberger chez vous». Durant sa mission, a poursuivi Alpha Barry, il y a eu des évènements heureux comme la visite du président du Faso en France et celle du Premier ministre français, Manuel Valls, au Burkina Faso. Il lui a souhaité «bon vent» dans ses nouvelles responsabilités d’ambassadeur de France au Cameroun. Le ministre en charge des affaires étrangères a rappelé que Gilles Thibault a été déjà décoré en octobre 2015 de la médaille d’officier de l’Ordre national.

«J’ai vécu une expérience exceptionnelle»

A son tour, le diplomate français a remercié Alpha Barry pour «ces mots venus du cœur» et s’est dit «personnellement touché» par le décès de son collègue Amidou Touré. Et Gilles Thibault d’annoncer, à la surprise générale, qu’il venait de perdre sa mère dans la soirée du 6 septembre 2016. «Elle sera enterrée demain (NDLR : le 9 septembre 2016). Mais c’est la vie de diplomate faite de joies et de peines. Il n’y avait pas d’avion pour Paris ce soir et je tenais aussi à être là. C’est pour vous dire que les circonstances de cette cérémonie me touchent particulièrement», a-t-il confié tout ému. M. Thibault a soutenu avoir vécu «une expérience exceptionnelle aux plans personnel, humain et professionnel» au Burkina Faso. «Le Burkina Faso a écrit son histoire en 2014, 2015 et a traversé début 2016 un évènement dramatique (NDRL : les attentats terroristes du 15 janvier). J’ai été à vos côtés en tant que représentant de la France. Et la France entretient avec le Burkina Faso une relation à nulle autre pareille…», a-t-il précisé. Dans ces différentes situations vécues, il a affirmé avoir rencontré des gens «remarquables, engagés» pour leur pays, pour le bien commun, ayant une vision à long terme de ce qu’il fallait faire et prenant tous les risques. «Modestement, j’ai été heureux et fier d’être associé à ces évènements. Vous avez écrit l’histoire et moi modestement j’ai tenu un crayon et écrit quelques lignes», a-t-il indiqué. Dans l’histoire récente du Burkina Faso, le diplomate français a relevé qu’en dépit de tout, ils ont tous été à la hauteur de leur destin. «Je pars en ayant conscience qu’effectivement le Burkina Faso est une démocratie moderne et il appartiendra désormais à ce club de démocratie. Les défis que vous avez à relever sont importants et vous avez la carrure, la volonté et la capacité de les relever. (…) Et du Cameroun, je continuerai à regarder le Burkina Faso», a conclu Gilles Thibault.

Karim BADOLO
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