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© Présidence par D.R
Hommage de la nation à feu Amidou Touré en présence du Président du Faso Le président du Faso, Roch Kaboré, a assisté le 9 septembre 2016 à Ouagadougou à la cérémonie d`hommage de la nation à feu Amidou Touré, ambassadeur du Burkina en Ethiopie, décédé le 1er septembre dernier dans son poste à Addis-Abeba |
Décédé dans la nuit du 31 août au 1er septembre dernier à Addis-Abeba en Ethiopie à 56 ans, l’ambassadeur Amidou Touré a été inhumé, le samedi 10 septembre 2016, au cimetière municipal de Gounghin après avoir reçu les hommages du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
C’est une foule nombreuse qui est sortie ce samedi 10 septembre 2016 à Ouagadougou pour accompagner Amidou Touré à sa dernière demeure. Décédé dans la nuit du 31 août au 1er septembre dernier à Addis-Abeba où il occupait le poste d’ambassadeur, le diplomate «repose» désormais au cimetière municipal de Gounghin. Avant son inhumation (le vendredi 9 septembre 2016: ndlr), il a reçu les hommages du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et des membres du gouvernement lors d’une cérémonie au cours de laquelle il a été élevé au rang d’officier de l’Ordre national à titre posthume. Pour le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, cet hommage est une reconnaissance à un grand homme qui a servi sa nation avec détermination, abnégation, dévouement, loyauté et fermeté jusqu’à la dernière minute. A en croire M. Barry, Amidou Touré était un homme bon, aimant son prochain et ayant l’amour du travail bien fait. Pour lui, la scène de son «départ» paraît encore surréaliste car, a-t-il justifié, le regretté était avec eux à la dernière TICAD à Nairobi. Et, a-t-il confié, ce dernier ne présentait aucun signe de maladie ni de faiblesse. «C’est donc avec étonnement et désolation que j’ai appris son décès dans la nuit du 31 au 1er août dernier», a déclaré le ministre Barry. «A 56 ans, je peux dire que vous êtes parti très tôt et vous allez nous manquer», a-t-il lancé à l’endroit du défunt dans un air mélancolique. Du reste, il a salué la fidélité et la loyauté dont a fait preuve Amidou Touré jusqu’à son dernier souffle. «Vous n’êtes pas mort car votre souvenir restera à jamais gravé dans nos mémoires», a-t-il argué. Issaka Ouédraogo, ami d’enfance de Amidou Touré, a également confessé du défunt un homme dévoué et travailleur qui cherchait toujours à être en paix avec tout le monde. «Pendant tout le temps que je l’ai côtoyé, je ne l’ai jamais vu se plaindre de quelqu’un ni quelqu’un de lui», a-t-il confié. «C’est difficile de croire qu’il est parti pour toujours. Je ne comprends pas ce qui s’est passé», a-t-il ajouté, les larmes aux yeux. Le représentant de la famille Touré, Ali Traoré, a, pour sa part, traduit la reconnaissance des siens à l’endroit du gouvernement pour tout le soutien dont ils ont bénéficié depuis l’annonce du décès de son neveu. «Le gouvernement nous a apporté assistance, attention, assurance, appuis moral, matériel et financier», a-t-il dit. Et de poursuivre : «C’est un moment très douloureux pour nous, un moment de profonde tristesse, mais le président du Faso a autorisé cette cérémonie exceptionnelle pour ce grand commis de l’Etat. Nous ne pouvons que le remercier et demander au Seigneur de le bénir». De son avis, l’hommage que la Nation tout entière a bien voulu rendre à son «fils» comble toute la famille Touré de grâces. Il a ainsi invité les uns et les autres à multiplier les prières pour que l’âme de son «Amidou» demeure en paix.
Le parcours du défunt
Né le 6 décembre 1960 à Bobo-Dioulasso, Amidou Touré a effectué ses études primaires de 1966 à 1973 successivement à l’école St Paul du Plateau à Abidjan, à l’école primaire Paspanga de Ouagadougou puis à l’école Konkon de Léo où il a obtenu son Certificat d’études primaires élémentaires. Il a poursuivi ses études au collège privé la Volta d’où il est sorti avec un baccalauréat série B en 1983. Il a intégré en 1985 l’université des amitiés entre les peuples à Moscou en Russie où il a décroché son diplôme de troisième cycle en Droit international en 1991. Fils d’un ancien diplomate, Amidou Touré a emboîté le pas de son géniteur en intégrant le corps des conseillers des affaires étrangères en 1996 et est accepté la même année à la direction des affaires politiques. Il a servi tour à tour à la direction générale de la coopération internationale de 1988 à 2000 et à la direction Afriques-Pacifiques et Caraïbes jusqu’en 2004 date à laquelle il est nommé deuxième adjoint à l’ambassade du Burkina Faso auprès de la Chine Taïwan. De retour de la Chine en 1987, il a pris la tête de la direction des organisations africaines. Poste qu’il a occupé jusqu’en 2013 avant d’être promu ambassadeur représentant adjoint auprès de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique à Addis-Abeba en Ethiopie. C’est en juillet 2015 qu’il est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso près la République fédérale démocratique d’Ethiopie, représentant permanent auprès de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique. Il est marié et père de deux filles.
Nadège YAMEOGO
Sarata OUEDRAOGO
Patricia SAWADOGO
(Stagiaires)
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