Les marchés de moutons de Ouagadougou sont pris d’assaut par des acheteurs, à la veille de la fête musulmane de l’Aïd El Kebir ou Tabaski, a constaté APA, dimanche soir, dans la capitale burkinabè.
En plus des marchés légalement reconnus, il y a certains carrefours où coins de rues qui sont transformés occasionnellement en lieux de vente de moutons.
Le moins que l’on puisse dire est que ce marché est florissant, ce dimanche soir.
En effet, la plupart des chefs de famille de fidèles musulmans préfèrent acheter leur animal dans la soirée, pour l’immoler le lendemain matin, jour de la fête.
«J’ai opté de venir la veille de la fête pour acheter le mouton parce que si je l’avais fait plus tôt, je serais obligé de nourrir l’animal en attendant le jour de la fête, avec toutes les conséquences que cela implique», a déclaré Inoussa Ouédraogo, rencontré au marché de bétail de Tanghin, situé au centre-nord de Ouagadougou.
De son côté, Boureima Kindo, un autre client venu s’approvisionner en mouton dans le même marché, dit être venu le dimanche soir, espérant avoir un animal à moindre coût.
En effet, à ses dires, à la dernière minute, les commerçants venus de l’intérieur du pays pour vendre leurs animaux, cassent les prix pour pouvoir «liquider» le maximum de moutons.
Selon lui, ce calcul peut s’avérer désavantageux. «Il arrive souvent que c’est à la veille de la fête, lorsque beaucoup de personnes sont à la recherche de mouton que le prix de l’animal augmente», explique-t-il.
En cette période de fête de Tabaski, les prix des moutons varient entre 30.000 FCFA et 400.000 FCFA, selon les informations recueillies sur les marchés et dans la presse.
Par conséquent, plusieurs chefs de familles n’arrivent pas à se procurer un mouton..
Pays laïc, le Burkina Faso compte environ 60% de musulmans. Ensuite, l’on y trouve des chrétiens (catholiques, protestants) et des animistes.
Les différentes communautés religieuses vivent en parfaite symbiose. En témoignent, des familles où l’on retrouve à la fois des musulmans, des chrétiens et des animistes. Il y a des couples où les conjoints sont de religions différentes.
En outre, il est fréquent que l’archevêque de Ouagadougou, assiste à la grandes prière des musulmans lors des grandes célébrations tels que le Ramadan ou la Tabaski.
ALK/of/APA