La crise à la Centrale d’achat des médicaments essentiels générique et des consommables médicaux (CAMEG) du Burkina Faso, née de la volonté de l’actuelle ministre de la Santé Smaïla Ouédraogo de remplacer l’équipe dirigeante de la structure, persiste et prend une tournure judicaire.
En effet, l’on apprend par voie de presse que «le ministre de la Santé et le tout nouveau Président du conseil d’administration (PCA) ont été convoqués d’urgence devant le juge ce vendredi matin, au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, pour «prise d’actes illégaux au regard des sursis prononcés».
Selon le journal en ligne de Lefaso.net qui a livré l’information, les protagonistes sont devant le Tribunal parce que l’avocat de la CAMEG, Me Jean Charles Tougma , a assigné le ministre de la Santé et le PCA Salifou Konfe devant le juge des référés.
«Cela pour que la justice constate +s’il y a oui ou non+ trouble manifestement illicite sur l’activité de l’association», renseigne l’article.
Hier, jeudi, le personnel de la Centrale a manifesté pour empêcher l’installation du nouveau DG nommé le 6 septembre dernier, par le nouveau PCA, lui-même contesté.
Le même jour (hier jeudi 8 septembre), le tribunal administratif de Ouagadougou a ordonné le sursis à exécution du deuxième récépissé de la CAMEG.
Cette décision du Tribunal est considérée par certains observateurs comme «une victoire juridique» du DG limogé, Jean Chrysostome Kadeba sur la nouvelle équipe soutenue par le ministre.
La crise actuelle à la CAMEG fait suite à la volonté du ministre de la Santé de remplacer l’actuel DG, Jean Chrysostôme Kadeba, alors que le mandat de celui-ci vient d’être renouvelé par le Conseil d’administration (CA) pour un nouveau bail de trois ans.
La Centrale d’achat des médicaments essentiels générique et des consommables médicaux (CAMEG) a été créée en 1992, mais a débuté ses activités en 1994 sous la forme d’un projet avec le statut d’Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).
Elle a pour missions, entre autres, de mettre en circulation, les Médicaments essentiels génériques (MEG) à des prix sociaux sur toute l’étendue du territoire, de garantir la disponibilité des MEG de qualité.
ALK/cat/APA