En Afrique, l’âne est un animal qui a une fonction sociale et économique de toute première importance notamment dans le milieu rural. Mais les trafics de viande et de peaux d’âne qui sévissent actuellement dans tout le Sahel, principalement en direction de l’Asie, a poussé les autorités de plusieurs pays à en interdire son exportation.
Le 28 août dernier, un ressortissant chinois était arrêté au Mali avec près de quarante peaux d’ânes. Il est accusé d’être à la tête d’un vaste trafic de l’espèce asine entre le Mali et la Chine. L’homme aurait avoué avoir plusieurs complices, dont un Burkinabé, et un Malien basé en Chine.
La peau d’âne exportée vers l’empire du Milieu via le Burkina Faso et le Nigeria servirait à fabriquer des chaussures et des médicaments traditionnels. À première vue, cela pourrait paraître anecdotique. Sauf que le trafic d’ânes qui sévit dans toute l’Afrique de l’Ouest a pris de telles proportions qu’il est devenu une véritable affaire « d’États » au pluriel. Les autorités du Burkina Faso estiment que 45 000 ânes ont été abattus en un an seulement sur les 1 370 000 recensés en 2015. Le trafic de peau y aurait été multiplié par 18 en direction du Nigeria.
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