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Région des Cascades : les cotonniers « cracheront » bientôt du coton
Publié le vendredi 9 septembre 2016  |  AIB
Wilfried
© Autre presse par DR
Wilfried Aimé Guillaume Sidbewindé Yaméogo ,nouveau directeur général de la SOFITEX.




Dans le cadre du suivi de la campagne cotonnière à Banfora, le directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), Wilfried Yaméogo s’est rendu, le jeudi 1er septembre 2016 sur les exploitations cotonnières de la localité. L’objectif de cette tournée était de se rassurer du respect des recommandations de la Société, notamment les traitements phytosanitaires et la culture du coton conventionnel exclusif.

« Si les pluies continuent et si le parasitisme est tolérant, la récolte du coton graine sera abondante dans la région des Cascades ». C’est ce qu’a laissé entendre le directeur général (DG) de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), Wilfried Yaméogo à l’issue de sa visite dans huit exploitations de la région cotonnière de Banfora, le jeudi 1er septembre 2016. Cette visite l’a conduit de Niangoloko à Soubakaniédougou, en passant par Dakoro, situé dans la province du Léraba. Dans tous ces champs, le premier responsable de la SOFITEX a encouragé et félicité les cotonculteurs de la cité du Paysan noir pour le travail abattu. L’objectif dans la zone concernée, à l’en croire, était de pouvoir faire des emblavures à hauteur de 75 000 hectares. Aujourd’hui, a-t-il fait savoir, cet objectif est « largement » dépassé, avec 81 000 hectares emblavés de coton semé à la bonne densité. Et de signifier que tout ce qui était en train d’être dit sur les contre-performances de la filière dans un contexte du retour au coton conventionnel exclusif, sera battu en brèche. Wilfried Yaméogo s’est donc réjoui du respect du mot d’ordre « 100% coton conventionnel ». « Nous avons enregistré dans cette région comme ailleurs, que le développement des cotonniers est excellent : les plants sont chargés en capsules depuis la base jusqu’au sommet », a dit le DG de la SOFITEX, visiblement ému de la performance des producteurs. C’est la preuve selon lui, que cette saison cotonnière augure d’une physionomie rassurante. Pour que les cotonniers « crachent » du coton en début octobre, Wilfried Yaméogo a invité les cotonculteurs à continuer dans leur effort, en entretenant leurs parcelles et en poursuivant les traitements phytosanitaires. Les usines d’égrenage s’ouvrent le 15 octobre prochain. Pour ce faire, « Monsieur coton » du Burkina Faso a exhorté les producteurs à faire les récoltes précoces afin de ravitailler les usines. Car, il est convaincu qu’en début du mois d’octobre, les capsules vont éclore. « Des dispositions seront prises pour appuyer les producteurs dans les aménagements des voies qui devraient permettre aux camions, à la logistique de circuler convenablement avec le coton », a-t-il annoncé.

La tournée du DG saluée !

Les producteurs ont été réceptifs au message et ont pris l’engagement d’accompagner la société cotonnière, a affirmé Wilfried Yaméogo. Les cotonculteurs des Cascades ont salué cette visite qui, selon eux, les galvanisent davantage. Koudiaba Héma, propriétaire de 28 hectares à Niangoloko attend 50 tonnes de coton. Il dit avoir compris les conseillers du DG et sa délégation. Selon ses dires, il sera le premier de sa localité à déposer son coton à la SOFITEX. Koudiaba Héma déclare ne pas rencontrer de difficultés en cette présente campagne. Producteur de coton depuis 1984, Mamadou Zanga Ouattara du département de Dakoro dans la Léraba, s’est déclaré satisfait à 55%, en voyant la physionomie de son champ, alors que la saison est encore longue. « Nous avons beaucoup d’espoir au coton conventionnel alors que dès le départ, nous croyions que son retour allait aggraver ou multiplier nos charges au niveau de la culture », a-t-il avoué, en faisant le pari d’être le premier de sa commune à ravitailler la « Maison du coton ». Le président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso, Karim Traoré a salué la démarche de la direction générale de la SOFITEX de visiter les exploitations cotonnières. Si les cotonculteurs du Burkina Faso ont accepté à l’unanimité de revenir au coton conventionnel sans problème, c’est de commun accord avec la nationale du coton, a-t-il laissé entendre. La campagne cotonnière 2016-2017 est marquée par le retour du coton 100% conventionnel et par l’objectif d’atteindre plus de 600 000 tonnes au plan national. La fixation des prix actuels du coton graine est de 235 F CFA/Kg pour le premier choix et 210 F CFA /Kg pour le deuxième choix.



Boudayinga Jean Michel THIENON
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