Ouverte le 4 août 2016, l’enquête de commodo et incommodo relative à l’exploitation permanente de la carrière granodiorite de Sogossagasso a clos ses travaux le 4 septembre 2016. La société et les populations, parties prenantes, se sont retrouvées, le mercredi 7 septembre, pour évaluer les engagements pris. Une rencontre tenue sous l’égide du maire de l’arrondissement n°4 de Bobo, Bakoné Millogo.
Sogossagasso, village de l’arrondissement n°4, situé à environ 25 kilomètres sur l’axe Bobo-Ouagadougou va accueillir une importante carrière granodiorite. L’enquête de commodo et incommodo instruite, à cet effet, a livré ses conclusions. Lors de leur face-à-face, le mercredi 7 septembre 2016, la société COGEB international, l’exploitant, et les populations bénéficiaires ont échangé en présence du maire de l’arrondissement n°4 sur notamment leurs droits et engagements.
Ainsi, en plus de la construction d’infrastructures socioéducatives et sanitaires (réalisation de forages, construction de salles de classe éclairage du CSPS du village), le promoteur s’est engagé, pour ses travaux, à embaucher les habitants du village. En retour, les villageois s’autorisent à prendre les dispositions idoines pour la bonne conduite du projet. « Nous connaissons bien la société COGEB qui était là en 2014. Elle est encore la bienvenue et nous saluons d’ailleurs les démarches qui ont été faites jusque-là. C’est la deuxième fois qu’elle arrive chez nous et, pour notre part, nous voulons rassurer des dispositions que nous prendrons pour que tous les accords pris ici, devant l’autorité communale, soient formellement respectés », a indiqué le chef de terre, Kallo Sanou.
Avant de procéder à la clôture de cette enquête administrative, le maire de l’arrondissement n°4 et ses collaborateurs sont allés s’assurer, sur le terrain, de la réalité des engagements des uns et des autres. « Un préalable était déjà fait, la société avait pris contact avec les villageois bien avant et ils s’étaient entendu sur un certain nombre de points. Nous sommes donc venus, aujourd’hui faire le constat et nous assurer que les accords pris soient suivis et respectés », a expliqué le premier magistrat de l’arrondissement, Bakoné Millogo.
Tirant les leçons des pratiques antérieures, les populations ont appelé l’exploitant de la carrière à prendre des dispositions sécuritaires bien avant les tirs et l’utilisation d’explosifs.
Sur les nuisances sonores et la poussière que les travaux vont engendrer ainsi que le droit des populations à sacrifier à leurs rites coutumiers, la société COGEB International dit avoir pris bonne note et invite les contractants à recourir au dialogue avant la prise de toute décision comme le recommande le protocole d’accord.
Correspondance particulière de Alexis Omer