L’Organisation du commerce extérieur du Japon (JETRO) est une structure qui fait la fierté des entreprises nipponnes, depuis 1958. Avec pour rôle de faire de la prospection commerciale et de l’assistance, JETRO facilite les investissements japonais en Afrique, tout en promouvant les produits africains au Japon.
Déjà présente en Afrique avec des bureaux dans certaines grandes villes comme Abidjan, Le Caire, Rabat, Addis Abeba, Lagos et Johannesburg, l’Organisation du commerce extérieur du Japon (JETRO) entend s’implanter davantage sur le continent. Elle a évoqué cette ambition lors du sommet nippo-africain tenu les 27 et 28 août à Nairobi au Kenya. Mais que fait concrètement cette structure ? La JETRO, selon son président, Hiroyuki Ishige, fournit une assistance personnalisée cohérente aux entreprises japonaises dans le but de trouver d’éventuels partenaires commerciaux, afin de développer leurs activités dans les pays africains. De 2013 à 2016, à en croire ses responsables, à la suite de l’intérêt croissant des entreprises japonaises pour le marché africain, JETRO a tenu le Forum pour la promotion des investissements en Afrique (FPIA) en collaboration avec d’autres organisations. Ce forum a pour objectif de discuter des problèmes et des solutions en vue du fonctionnement stable et à long terme des activités commerciales des entreprises japonaises. JETRO travaille avec les pays africains « pour qu’ils puissent réaliser une croissance économique durable en renforçant leurs industries d’exportations et en améliorant les systèmes relatifs aux affaires (lois, taxation, procédures de certification, etc.) ». L’organisation envoie également des délégations d’affaires dans les pays africains, afin de faciliter les échanges commerciaux entre les entreprises japonaises et africaines.
Promotion du tranfert technologique
JETRO promeut, par ailleurs, le transfert de technologies japonaises vers l’Afrique. Ce qui contibue à accroître la compétitivité des entreprises. Pour présenter les technologies nipponnes, une exposition a été organisée pendant la TICAD VI à Kenyatta international convention center de Nairobi. Une centaine d’exposants japonais y ont présenté des technologies de pointe dans le domaine médical, agroalimentaire, de la construction mais aussi de la logistique. Les entreprises japonaises comme Mitsubishi, Honda Motor Corporation, la Société japonaise pour la promotion de la science, Toyota construction, Fujifilm corporation, Yamaha Motor, avaient étalé leur savoir-faire à cette exposition. « Réalisation d’infrastructures de qualité, mise en place de chaine agroalimentaire, services et technologies japonais, etc., voilà ce que nous proposons à l’Afrique », a expliqué le président de JETRO, à l’ouverture de l’exposition. Autre initiative de JETRO pour l’Afrique, les marchés « Un village, un produit » (UVUP). Ce sont des boutiques antennes permanentes où des produits attrayants fabriqués dans quelque 53 pays émergents sont affichés et vendus afin de les présenter aux consommateurs japonais. Aux dires de ses responsables, JETRO exploite ces marchés aux aéroports internationaux de Narita et Kansaï au Japon depuis 2006. 2016 marque d’ailleurs le 10e anniversaire de ce concept. « A ce jour, les marchés UVUP ont accueilli plus 1,5 millions de clients », nous a-t-on confié. En Afrique de l’ Ouest, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, Le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Léone et le Togo en sont bénéficiaires. L’Organisation japonaise du commerce extérieur participe en outre à Foodex Japan, une des plus grandes expositions de produits alimentaires et de boissons en Asie. Pendant vingt années consécutives, depuis 1997, cette exposition a réuni 331 exposants de 26 pays africains. A Foodex 2016, 24 pays africains sur 49 ont été enregistrés. Le beurre de karité, la confiture de fruits, l’huile de baobab, le sucre brun, le sel gemme ou encore les gousses de vanilles constituent les produits phare à Foodex Japan. En attendant Foodex Japan 2017, JETRO déjà représentée en Côte d’Ivoire avec comme directeur général, Naonori Yamada, n’exclut pas de prospecter le marché burkinabè pour mieux éclairer les entreprises japonaises.
Enok KINDO