Vingt partis politiques burkinabé viennent de faire l’objet d’une sanction administrative et sont par conséquent menacés de dissolution, a-t-on appris jeudi, auprès du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATDSI).
Selon un communiqué dont APA a reçu copie, la Direction de la communication et de la presse ministérielle du MATDSI renseigne que la sanction a été prise conformément aux délibérations du conseil des ministres en sa séance du vendredi 8 juillet 2016.
En effet, le ministre en charge des libertés publiques, dans un communiqué en date du 1er août 2016, invitait les dirigeants des partis et formations politiques à se conformer aux dispositions de l’article 19 de la loi n°032-2001/AN du 29 novembre 2001 portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso.
«Vingt (20) partis et formations politiques des 42 épinglés, à la date du mercredi 31 août 2016 ne s’étaient pas encore conformés», peut-on lire dans le communiqué.
Le texte précise que le délai étant passé, il leur sera fait application des dispositions de l’article 29 de la loi précitée qui stipulent que «lorsque le parti ou la formation politique ne respecte plus ses propres statuts relatifs à son fonctionnement régulier, le Ministre chargé des libertés publiques peut lui adresser un avertissement lui enjoignant de respecter ses statuts».
Selon le même document, «cet avertissement dure deux (2) semaines, à l’issue duquel le parti ou la formation politique en irrégularité sera suspendu pour trois (3) mois maximum».
Au-delà de ces trois mois, si rien n’est fait, la sanction suprême est prise, à savoir «la dissolution», conclut le communiqué.
ALK/cat/APA