Dans le cadre de l’assainissement du fichier des partis et formations politiques légalement reconnus au Burkina Faso, 42 partis politiques ont été épinglés par le ministère en charge des libertés publiques. Sur les 42 partis incriminés, 22 se sont conformés aux textes à la date du 31 août 2016, date buttoir du délai qui leur était imparti. Les 20 autres partis politiques sont menacés de sanctions voire de dissolution dans un délai de trois mois.
Selon Salfo Kaboré, directeur des Affaires coutumières et du culte, assurant l’intérim de la direction générale des Libertés publiques et des Affaires politiques, « la charte des partis et formations politiques prévoie trois niveaux de sanctions ». Le premier niveau concerne l’avertissement, le second concerne la suspension et le troisième est la dissolution pure et simple du parti.
« Le délai du 31 août étant passé, il leur sera fait application des dispositions de la loi en ce concerne cette opération. Il s’agit notamment de la notification par écrit d’un avertissement », fait remarquer M. Kaboré. « Une fois que l’avertissement leur sera notifié, ils auront deux semaines pour se conformer à la loi. Au-delà des deux semaines, les partis politiques qui ne se seront pas conformés aux textes, se verront suspendre pour trois mois. A l’issu des trois mois, ils feront objet de dissolution par le ministère en charge des libertés publiques», explique Salfo Kaboré.
Rappelons que, conformément aux délibérations du Conseil des Ministres en sa séance du vendredi 08 juillet 2016, le ministre en charge des libertés publiques, dans un communiqué en date du 1er août 2016, invitait les dirigeants des partis et formations politiques à se conformer aux dispositions de l’article 19 de la loi n°032-2001/AN du 29 novembre 2001 portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso. Vingt partis et formations politiques, des 42 épinglés, à la date du mercredi 31 août 2016 ne s’étaient pas encore conformés.
Abel Azonhandé