Le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement Rémis Fulgance Dandjinou a réagi au mot d’ordre de grève du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), le mardi 6 septembre 2016, à Ouagadougou.
Suite au mot d’ordre de grève de 24 heures du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) prévu pour le mercredi 7 septembre 2016, le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Remis Fulgance Dandjinou a donné son avis sur la question, mardi soir. Il a dit prendre la grève de manière sportive, car a-t-il justifié, la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail est un impératif pour les travailleurs. Toutefois, le ministre Dandjinou a souhaité que les négociations se poursuivent à la fin de la grève, afin de trouver un terrain d’entente sur les questions d’insatisfaction. Sur ce point, il a indiqué que deux problèmes majeurs divisent le gouvernement et le syndicat. Il s’agit, a-t-il dit, du passage à la société d’Etat et de celle des agents bloqués en catégorie B1, A2 et A3. Par rapport au premier point, le « chef de la communication » a fait savoir que le passage devait, certes, être effectif le 2 septembre 2016, mais, a-t-il insisté, l’exécutif a besoin de temps pour analyser tous les contours de la question avant de s’y lancer. « Il faut que nous voyons dans quelles conditions, nous allons préparer ce passage pour ne pas qu’il y ait des désagréments au niveau des agents », a-t-il laissé entendre.
Le ministre Dandjinou a indiqué que le gouvernement a proposé aux agents des médias publics qu’une étude indépendante soit effectuée par un cabinet pour qu’il puisse voir les statuts et les décrets à prendre à cet effet. A ses dires, le SYNATIC a trouvé le délai d’attente trop long. Pour ce faire, le ministre a déclaré que d’autres propositions ont été faites par le syndicat à savoir celles d’augmenter le code vestimentaire et l’unifier à 200 000F CFA pour tous les travailleurs. Il s’agit également, a-t-il dit, d’octroyer une prime de panier de 100 000F CFA, une indemnité de risques de 150 000 FCFA, de donner 100 000F CFA de plus sur toutes les indemnités qui sont déjà servies et de faire passer tous les chauffeurs en catégorie C.
Le porte-parole du gouvernement a donc souhaité qu’un cadre de concertation soit maintenu entre l’exécutif et les travailleurs une fois la grève terminée. Car, a-t-il justifié, ces questions dépassent le cadre de son département.
Nadège YAMEOGO